Ça bosse fort aux éditions Auzas. Relecture, mise en page avant le BAT (bon à tirer). Bref, la parution de Coup de grain est imminente et c’est une bonne nouvelle. Je profite de ce temps d’attente pour parler de ma relation aux nouvelles, non de l’actualité, mais du genre littéraire : récit court avec chute ou pas chute. Je me soucie peu de ces règles, j’écris à l’instinct.
Dans
ce recueil de nouvelles, il en est une datant du siècle dernier. Les autres
sont parallèles aux premières tentatives de publication de mes romans. Je les
ai bouchonnées, tels des chevaux de course destinés à remporter le jack pot des
concours de nouvelles. Mon objectif premier n’était pas de toucher des sous,
mais de me faire ouvrir des portes après en avoir reçu une série sur le nez.
Lâchons
l’info tout de suite : aucune de mes candidates n’a remporté la palme d’un
concours. Cependant, j’ai pris goût à l’exercice, suffisamment pour aligner une
dizaine de titres. Si les sujets sont variés, tous ont un point commun, celui
d’avoir jailli d’une émotion personnelle, d’ordre privé ou provoqué par la
connaissance d’un fait divers. Bref, je n’ai jamais rien écrit de si intime.
En
2022, j’ai au compteur 4 romans publiés et l’immense fierté de recevoir la
mention spéciale du jury du concours des Arts Littéraires pour un recueil
inédit de mes poèmes, Mon opium est dans
mon cœur. Lors du cocktail, 2 personnes des éditions Auzas me racontent
qu’elles lisent chaque texte à voix haute. Étant moi-même adepte du gueuloir et du bistrot, comme
Flaubert, je suis séduite et téléphone au sujet de mes
poèmes. La maison aime certes les poètes mais ne les publie pas mais, par
contre, mon recueil de nouvelles pourrait l’intéresser.
J’envoie
et reçois plusieurs semaines après une réponse positive. Débute alors un
travail très en vue de la publication et, cerise sur le gâteau, un tableau de
mon père illustrera la couverture.
En
effet, un recueil de nouvelles est, à mon goût, un assortiment de friandises
sucrées-salées, douces amères, acidulées, saisi à la flamme de l’inspiration et
à même de rassasier les appétits. Comme le roman, la nouvelle raconte de belles
histoires. N’est-ce pas là la principal ?
Manuel Candat, En solitaire |