Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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vendredi 10 mai 2024

Deux histoires de famille

Le dlog exigeant sa pitance hebdomadaire, je reviens à la gamelle. Ce qu’il y a de commode avec mon Coup de grain, c’est qu’il compte dix histoires dont j’ai prévu de vous divulguer quelques secrets. La 4ème de couverture annonce en effet que je me suis inspirée du réel.

Après avoir évoqué le côté autobiographique, j’élargis la palette aux anecdotes familiales.

Au cœur de Boomerang, un billet de loterie gagnant que le narrateur (un voyou marseillais qui sort de prison) offre à une jeune fille pour la dédommager : il vient en effet de renverser son verre sur sa jupe. Cette mésaventure est arrivée à ma grand-mère maternelle, sauf qu’elle se passait à Oran, que le maladroit était Américain et qu’on était loin du gros lot. Quant à l’Australie (évoquée dans le titre), il me vient du fils cadet de Bonne-Maman. Jamais il n’a pu réaliser son rêve d’émigrer en Australie, contrairement à son frère aîné ayant fait une partie de sa vie outre-Atlantique. Cet oncle d’Amérique pourrait d’ailleurs être un héros de roman.

Un enfant de la balle raconte les aventures d’un enfant qui s’enfuit dans un petit cirque et finit par se produire dans un cirque célèbre. Le petit cirque en question s’installait chaque année dans la friche qui s’étendait au pied de nos HLM et exhibait entre autre un cheval courant sous le chapiteau en portant sur son dos un singe habillé et chapeauté. C’était un évènement et ma mère m’amenait au spectacle le soir après l’école.

Quant au grand cirque, il était très présent dans la mémoire de Bonne-Maman qui avait refait sa vie avec un trapéziste du cirque Pinder, après avoir divorcé d’un champion de gymnastique (mon grand-père). Tombé dans le filet quand son frère n’avait pu le rattraper, il avait été envahi par une peur insurmontable qui l’empêcha de faire son métier. Je porte à mon doigt le rubis dont ma grand-mère avait hérité à sa mort.

Plus que nées de l’envie d’écrire une histoire, ces deux nouvelles constituent surtout un hommage à ces êtres disparus et oubliés, mais qui m’ont marquée au point qu’il me fut nécessaire de les évoquer.




lundi 19 février 2024

IA ou Hi Han !

Pas plus tard que le 12 février, j’ai assisté à une matinée sur l’Intelligence Artificielle organisée par Occitanie Livre & Lecture. Très intéressant. Je ne vous en dirais pas plus sur le détail des exposés.

Les traducteurs balisent, l’IA traduit plus vite que leur ombre et pour beaucoup moins cher.

Les écrivains, eux, n’auraient pas de soucis à se faire. Après tout, la photographie n’a pas tué la peinture, le cinéma n’a pas assassiné le théâtre et les coups de dés n’ont jamais aboli le hasard.

Il y a quelque temps, j’ai testé ChatGpt en lui demandant d’écrire l’histoire d’un enfant qui s’enfuit dans un cirque, sujet d’une des nouvelles de mon recueil, Coup de grain. Voilà ce que le ChatBot a pondu : https://claudine-candat-romanciere.blogspot.com/2024/01/je-ne-suis-pas-un-robot.html

Bien sûr, pour comparer, mieux vaut avoir lu Un enfant de la balle. N’est-ce pas l’un des buts de ce blog que de susciter votre curiosité à l’égard de mes livres ? Honnêtement, oui.

Certes, l’IA ne vit pas sous mescaline comme moi, mais elle a des facultés de pompage que je suis loin de détenir. Sans scrupules, elle se sert dans toutes les gamelles. Et elle apprend. Ses pouvoirs latents sont hors de contrôle. Qui sait ce qu’elle sera capable d’écrire un jour ?

D’autre part, est-ce que le lectorat ne se contentera pas de produits surgelés, lui dont une partie suit déjà des auteurs réchauffant à l’infini de juteuses resucées ? https://claudine-candat-romanciere.blogspot.com/2023/04/chatgpt-nouveau-vraiment.html

La machine fera-t-elle œuvre (littéraire) humaine ? Excellent sujet pour un auteur de science-fiction : la machine qui devient consciente, se met à éprouver des sentiments. D’où la question qui taraude l’humanité depuis la nuit des temps : d’où vient la conscience ?

L’IA nous place face à des dilemmes d’ordre philosophique.

Certes, la Machine est puissante, apte à brasser des données dans l’instant, ce dont le cerveau est incapable. Hors de la problématique de la propriété intellectuelle, il est un constat rassurant. Les Bots mangent à tous les râteliers mais demeurent dénués de l’émotion qui pousse l’humain à cracher dans la soupe ou à dégobiller sur le tapis son trop-plein de dégoût.

Bâtir un roman ne se résume pas à la technique de faire tenir debout une histoire impliquant parfois une foultitude de personnage. C’est surtout l’art de laisser déraper la truelle afin de réserver des surprises. Sans surprises, le lecteur roupille et n’a plus la force de tourner la page : le livre lui tombe des mains.



mercredi 10 janvier 2024

Je ne suis pas un robot

Curieuse de nature et ouverte aux technologies – je n’écris pas de la science-fiction pour rien -  j’ai voulu tester ChatGpt dans ce qui me tient le plus à cœur : la création de fictions. J’ai donc demandé au ChatBot de me pondre un conte où un enfant s’enfuit dans un cirque. Le sujet n’est pas choisi par hasard. Dans l’avant-dernière nouvelle de mon recueil, Coup de grain, le narrateur, qui ne livre pas son prénom, conte à la première personne sa fuite et son long séjour dans un cirque. Voici l’incipit de Un enfant de la balle : Quel enfant n’a jamais rêvé de s’enfuir dans un cirque ?

 Et voilà le récit de l’Intelligence Artificielle :

Il était une fois, dans un petit village paisible, un enfant nommé Lucas. Lucas était un garçon curieux et aventureux, toujours en quête de nouvelles découvertes. Un jour, alors qu'il se promenait dans la forêt près de chez lui, il entendit des rires joyeux et des mélodies envoûtantes. Intrigué, il se dirigea vers le son et découvrit un cirque coloré installé dans une clairière.

Les yeux écarquillés d'émerveillement, Lucas observa les acrobates gracieux, les clowns rigolos et les animaux exotiques qui semblaient tout droit sortis d'un conte de fées. Il se sentit immédiatement attiré par la magie et l'excitation du cirque. Sans réfléchir, il se faufila à travers la foule et entra discrètement sous le grand chapiteau.

Une fois à l'intérieur, Lucas se retrouva plongé dans un monde éblouissant de couleurs et de spectacles époustouflants. Il assista à des numéros incroyables, jongleurs habiles, funambules audacieux et magiciens mystérieux. Il était tellement absorbé par la beauté du spectacle qu'il en oublia complètement l'heure.

Pendant ce temps, ses parents, inquiets de ne pas le voir rentrer, commencèrent à le chercher partout dans le village. Lorsqu'ils réalisèrent qu'il avait disparu, une panique s'empara d'eux. Ils alertèrent les habitants et organisèrent des recherches dans toute la région.

Pendant ce temps, Lucas continuait à s'émerveiller devant les merveilles du cirque. Mais bientôt, la nuit tomba et le spectacle prit fin. Quand il voulut sortir du chapiteau, il se rendit compte que les portes étaient verrouillées. Il se sentit soudainement pris au piège, réalisant qu'il était loin de chez lui et que ses parents devaient être morts d'inquiétude.

Pendant ce temps, ses parents, aidés par les habitants du village, avaient commencé à fouiller la forêt à la recherche de Lucas. Ils étaient désespérés, ne sachant pas où chercher. C'est alors qu'ils entendirent de la musique et des rires au loin. En se rapprochant, ils découvrirent le cirque et aperçurent Lucas à l'intérieur.

Ils se précipitèrent vers le chapiteau et demandèrent à parler au directeur du cirque. Celui-ci, touché par leur détresse, ouvrit les portes et les laissa entrer. Lucas fut soulagé de retrouver ses parents, mais il se sentit également triste de devoir quitter le monde magique du cirque.

Le directeur du cirque, voyant la passion et l'admiration de Lucas pour le spectacle, lui offrit une place spéciale pour assister à tous les spectacles du cirque à l'avenir. Lucas, heureux et reconnaissant, accepta avec joie. Il promit de revenir rendre visite au cirque chaque fois qu'il le pourrait, tout en restant bien sage et en prévenant toujours ses parents de ses escapades.

Et c'est ainsi que Lucas découvrit un nouvel univers de rêves et de merveilles, tout en restant un enfant aimé et chéri par sa famille.


Comme je ne suis pas un robot, mais une locomautrice créant avec ses tripes (notre 2ème cerveau) et en quête de lecteurs dans le monde réel, je vous invite à comparer avec le texte publié aux éditions Auzas. Je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez.




Et Toulouse, macarel !

Quoi de plus naturel de parler de sa ville, d’y planter le décor de ses romans, d’y faire vivre ses personnages, quand on est auteur, ou aut...