Comme la fumée des cigarettes qu’on n’a plus le droit de fumer. Non fumeuse, je regarde pourtant avec nostalgie ces vieux films où Alain Delon s’en grille une dans une salle d’attente d’hôpital. Une hérésie pour notre société aseptisée ! Or ces images sans odeur lèvent le parfum d’une époque sans qu’elles ne nous fassent tousser.
Volatile
comme les idées qui vous trottent par la tête et puis s’effacent. Convoquées,
elles ne reviennent pas. Les chipies !
Or ce
blog se nourrit d’idées depuis plus de 3 ans. Il tourne et se retourne autour
de la littérature en général, de la mienne en particulier. Une publication est
une aventure en soi. Quant à l’histoire de ma prochaine parution, Lisbonne avait raison, c’est un roman
qui s’étale sur 10 ans et plus, tant l’accès aux éditeurs est semé d’embûches.
Avec ce roman picaresque, j’aurais tout vu ! Vous le verrez à votre tour
quand je commencerai à vous conter par le menu ma Longue Marche.
Mais
revenons à la volatilité de l’idée. Les idées constituant la nourriture des
romans, je les note dans un cahier pour ne pas qu’elles s’échappent.
Il y
a 2 jours j’aurais dû faire la même chose. Une idée pour le blog mais la flemme
de l’écrire dans l’illusion que je la retiendrai. Eh bien non ! La coquine
s’est envolée. Impossible d’y remettre la main dessus. Hélas, pas de filet à
idées à l’image du filet à papillons des enfants de jadis ! Tout ce dont
je me souviens d’elle c’est que c’était une idée, sinon géniale, du moins
intéressante.
En
poésie aussi il faut avoir des idées. Je participe aux réunions du Gué Semoir, club de poètes toulousains
qui se réunit une fois par mois sur un thème choisi. Chaque mois je cherche
dans mon recueil paru, Mon opium est dans
mon cœur, et dans celui en cours d’écriture un poème correspondant.
Parfois, j’en écris un pour l’occasion, trop heureuse que l’inspiration ait
daigné me frapper. Pour notre rencontre d’octobre, le thème est Enivré. Normal car la rencontre, sur
deux jours, combine poésie et dégustations de vins du Quercy.
Depuis
longtemps, j’avais dans l’idée d’écrire un poème sur le papier d’Arménie que ma
grand-mère maternelle faisait brûler après le repas du dimanche dans la
mansarde qu’elle occupait 10 rue-des-36-Ponts. Les maisons, propriété de
l’école Montalembert, ont été rasées depuis pour faire place à une façade de
verre.
Bonne-Maman
est partie en 1987. Des lieux où elle a vécu à Toulouse il ne reste rien, sauf
le souvenir et la nostalgie. Alors que rien de ce que je couchais sur le papier
n’était à la hauteur de mes émotions, soudain ces vers m’ont foudroyée :
Que l’air du temps
veuille me rendre
Ce mélange au goût
métissé
De l’encens qui se
fiance
À la fumée
d’insolentes gauloises…
Pour lire la suite suivre la fumée.
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