Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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lundi 15 janvier 2024

Plaquage cathédrale

Dans mon dernier article, il était question de ChatGPT et de l’intelligence artificielle (IA). J’ai fait le test, demandé au Chatbot de me concocter un conte sur un enfant qui s’enfuit dans un cirque, ceci afin de le comparer avec Un enfant de la balle, une des 10 nouvelles de Coup de grain. En quelques secondes est sorti du cha(t)peau un produit racontant une histoire qui se tient mais qui n’a rien à voir avec les péripéties et la psychologie mise à jour dans ma prose. Une de mes lectrices l’a d’ailleurs remarqué.

Mais, avant, j’avais demandé au petit robot de m’écrire un article sur les écrivains en quête de lecteurs. Si je me souviens bien car, tentant de retrouver l’occurrence exacte, on me répond : Oups une erreur est survenue. Laquelle ? Mystère et boule de gomme. Pour en revenir à nos moutons (électriques, qui peuvent rêver si l’on en croit notre maître en science-fiction, Philip K. Dick), mon Chatbot, en moins de temps qu’il ne faut pour inspirer-expirer m’a pondu un article logique et argumenté. Toutefois, si je vous le donnais à lire (mais pour cela, il me faudrait résoudre l’oups-erreur), vous seriez assommé d’ennui. Peut-être l’êtes-vous déjà en lisant ces lignes. Ah ! Ah ! Ah !

Pour tenir un public en éveil, rien de tel que le rire. Je l’ai vérifié pas plus tard que le 8 décembre, lors de la remise du prix du roman de l’Académie des Livres de Toulouse. Il est 17 h passé et la cérémonie dure depuis le début de l’après-midi. C’est dire si une fatigue bien naturelle menace de s’abattre sur l’auditorium et de déconcentrer les attentions. Mes consœurs et confrères ont su défendre leurs ouvrages dans les différentes catégories. D’ailleurs, j’ai pu noter quelques futures lectures.

Vient mon tour après un moment de suspens, car je ne m’attendais à décrocher le premier prix avec Diabolo pacte. Et je ne m’attendais pas non plus à ce que Stéphanie, juré du prix du roman, monte sur l’estrade et prenne le micro pour faire l’éloge du roman et de la romancière en des termes qui m’encouragent à poursuivre l’aventure. Une aventure en forme de montagnes russes.

Arrive mon tour de prendre le micro. J’ai préparé ma prestation au cas où. Je livre la recette de Diabolo pacte. N’oublions pas que c’est un roman humoristique qui joue sur la gamme du comique : de situation, de personnages, de dialogue, de style. Puis je raconte comment j’en suis venue à écrire une histoire d’éditeur qui s’engage à publier le premier inconnu venu qui accepte de vendre son âme au Diable. J’en arrive au moment où mon Diabolo est publié chez un éditeur parisien, qu’il obtient un prix lors de mon premier salon du livre, mais que, finalement, mon éditeur fait faillite (sans me verser un centime de droits d’auteur). Mes lecteurs en ont conclu qu’il m’arrivait ce que je racontais dans mon roman. Éclat de rire dans le public. La faillite d’un éditeur, c’est aussi spectaculaire qu’un plaquage cathédrale sur un terrain de rugby. Pendant que mon roman faisait un carton, mon éditeur faisait le sien. Si tout s’était passé comme dans un conte de fées, personne n’aurait ri. Parce que le bonheur, c’est pas marrant, surtout chez les autres.

Or, juchée sur mon estrade, il me faut maintenir l’attention du public. Alors, j’improvise. Je garde ma trouvaille pour le prochain article puisque, n’étant pas un robot, je me dois de ménager mon inspiration.



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