Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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vendredi 11 novembre 2022

La SF au temps du QR code

Chaque semaine le blog réclame sa pitance. Alors je fouille dans le garde-manger de mes expériences pour trouver quelque nourriture à même de calmer l’appétit de tous, y compris de ceux qui n’écrivent pas mais ont traversé comme tout le monde deux ans de restrictions covidistes : entre mars et mai 2020, 2 mois d’assignation à domicile avec une heure de sortie par jour autorisée sous condition de produire sous les yeux de la maréchaussée une auto-attestation écrite à l’encre, au bic mais pas au crayon papier. Puis des sorties au bout d’une laisse de 1 km, le masque en plein air, le pass sanitaire qui devient vaccinal à présenter aux vigiles et aux citoyens ordinaires, mastroquets, restaurateurs, organisateurs de salons, etc.

En ce qui me concerne, je n’ai rien produit, sauf des romans. Le confinement n’y est pour rien, ma première publication datant de 2009.

Pour moi deux ans sans covid, sans test, sans vaccin. Aurais-je obtenu une dispense à la vaccination et le pass qui va avec que je ne l’aurais présenté à personne si ce n’est à l’hôpital si la malchance avait voulu que je me brise un bras ou une jambe ou les 4 en même temps.

Car comment parler justice et liberté dans mes livres tout en me soumettant à des mesures ineptes dont le but avoué était de contraindre à une injection non-obligatoire ? Impossible à mes yeux.

Donc, j’ai été en retrait durant 3 ans après une brève éclaircie à l’automne 2019. Mon 3ème roman et 1er volet de ma saga de SF, Poussière de sable, est sorti juste au moment où ma mère est tombée malade. Je n’ai donc pu œuvrer à sa promotion. Juste au moment où je devais le présenter lors d’un dîner littéraire puis participer à une émission de radio, le 1er confinement a été décrété.

Début 2022, juste avant la parution du 2ème volet, Poussière de sable, Légendes ourdiniennes, et alors que mon éditeur m’avait adressé des services de presses, je me suis rendue à Blagnac dans l’immeuble qui héberge une salle de spectacle, la médiathèque et les locaux d’Altitude FM. Je me présente avec mon livre destiné à Jean-Pierre qui anime l’émission bien nommée « Paroles d’écrivain » et me heurte au vigile. Heureusement des personnes travaillant à la radio lui font remarquer que, venant à titre professionnel, j’ai le droit d’entrer. Jean-Pierre lit mes Légendes, me recontacte et rendez-vous est pris pour l’interview. Je prends le tram. Le hall d’Odyssud est vide, je me présente un peu à l’avance, discute avec Jean-Pierre qui me demande comment je suis passée. Car lui, Jean-Pierre, muni du pass et venant presque quotidiennement à la radio, s’est vu poursuivre par le vigile qui le voit pour ainsi dire tous les jours. Que de vocations sordides ce pass n’a-t-il suscitées !

Le roman paraît, paré d’une magnifique couverture (merci, RroyzZ éditions !) et, un bonheur ne venant jamais seul, je reçois début mars un message de l’association Les Arts Littéraires m’annonçant que je fais partie des lauréats dans la catégorie poésie pour mon recueil inédit Mon opium est dans mon cœur. La remise des prix se tient à Saint-Orens-de-Gameville le 26 mars. Mais, pour l’heure, le pass vaccinal n’est pas levé. J’envisage donc de me faire représenter avec un petit discours concocté à l’avance. Par bonheur, les élections approchent et je serai bien à Saint-Orens en chair et en os. Je ne boude pas cette distinction dont je suis d’autant plus fière que nos ouvrages sont strictement anonymes.

J’aurai l’occasion de faire connaissance de personnes fort sympathique, dont une future lectrice membre du jury de poésie et deux représentantes d’une maison d’édition mais ce détail débouche sur une autre histoire que je vous conterai plus tard.



 

 

Le réel, y a que ça de vrai !

Fictionnaire de l’écriture, j’ai débuté par des histoires absurdes que presque personne n’a lues pour la simple raison qu’elles sont demeuré...