Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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lundi 19 février 2024

IA ou Hi Han !

Pas plus tard que le 12 février, j’ai assisté à une matinée sur l’Intelligence Artificielle organisée par Occitanie Livre & Lecture. Très intéressant. Je ne vous en dirais pas plus sur le détail des exposés.

Les traducteurs balisent, l’IA traduit plus vite que leur ombre et pour beaucoup moins cher.

Les écrivains, eux, n’auraient pas de soucis à se faire. Après tout, la photographie n’a pas tué la peinture, le cinéma n’a pas assassiné le théâtre et les coups de dés n’ont jamais aboli le hasard.

Il y a quelque temps, j’ai testé ChatGpt en lui demandant d’écrire l’histoire d’un enfant qui s’enfuit dans un cirque, sujet d’une des nouvelles de mon recueil, Coup de grain. Voilà ce que le ChatBot a pondu : https://claudine-candat-romanciere.blogspot.com/2024/01/je-ne-suis-pas-un-robot.html

Bien sûr, pour comparer, mieux vaut avoir lu Un enfant de la balle. N’est-ce pas l’un des buts de ce blog que de susciter votre curiosité à l’égard de mes livres ? Honnêtement, oui.

Certes, l’IA ne vit pas sous mescaline comme moi, mais elle a des facultés de pompage que je suis loin de détenir. Sans scrupules, elle se sert dans toutes les gamelles. Et elle apprend. Ses pouvoirs latents sont hors de contrôle. Qui sait ce qu’elle sera capable d’écrire un jour ?

D’autre part, est-ce que le lectorat ne se contentera pas de produits surgelés, lui dont une partie suit déjà des auteurs réchauffant à l’infini de juteuses resucées ? https://claudine-candat-romanciere.blogspot.com/2023/04/chatgpt-nouveau-vraiment.html

La machine fera-t-elle œuvre (littéraire) humaine ? Excellent sujet pour un auteur de science-fiction : la machine qui devient consciente, se met à éprouver des sentiments. D’où la question qui taraude l’humanité depuis la nuit des temps : d’où vient la conscience ?

L’IA nous place face à des dilemmes d’ordre philosophique.

Certes, la Machine est puissante, apte à brasser des données dans l’instant, ce dont le cerveau est incapable. Hors de la problématique de la propriété intellectuelle, il est un constat rassurant. Les Bots mangent à tous les râteliers mais demeurent dénués de l’émotion qui pousse l’humain à cracher dans la soupe ou à dégobiller sur le tapis son trop-plein de dégoût.

Bâtir un roman ne se résume pas à la technique de faire tenir debout une histoire impliquant parfois une foultitude de personnage. C’est surtout l’art de laisser déraper la truelle afin de réserver des surprises. Sans surprises, le lecteur roupille et n’a plus la force de tourner la page : le livre lui tombe des mains.



lundi 15 janvier 2024

Plaquage cathédrale

Dans mon dernier article, il était question de ChatGPT et de l’intelligence artificielle (IA). J’ai fait le test, demandé au Chatbot de me concocter un conte sur un enfant qui s’enfuit dans un cirque, ceci afin de le comparer avec Un enfant de la balle, une des 10 nouvelles de Coup de grain. En quelques secondes est sorti du cha(t)peau un produit racontant une histoire qui se tient mais qui n’a rien à voir avec les péripéties et la psychologie mise à jour dans ma prose. Une de mes lectrices l’a d’ailleurs remarqué.

Mais, avant, j’avais demandé au petit robot de m’écrire un article sur les écrivains en quête de lecteurs. Si je me souviens bien car, tentant de retrouver l’occurrence exacte, on me répond : Oups une erreur est survenue. Laquelle ? Mystère et boule de gomme. Pour en revenir à nos moutons (électriques, qui peuvent rêver si l’on en croit notre maître en science-fiction, Philip K. Dick), mon Chatbot, en moins de temps qu’il ne faut pour inspirer-expirer m’a pondu un article logique et argumenté. Toutefois, si je vous le donnais à lire (mais pour cela, il me faudrait résoudre l’oups-erreur), vous seriez assommé d’ennui. Peut-être l’êtes-vous déjà en lisant ces lignes. Ah ! Ah ! Ah !

Pour tenir un public en éveil, rien de tel que le rire. Je l’ai vérifié pas plus tard que le 8 décembre, lors de la remise du prix du roman de l’Académie des Livres de Toulouse. Il est 17 h passé et la cérémonie dure depuis le début de l’après-midi. C’est dire si une fatigue bien naturelle menace de s’abattre sur l’auditorium et de déconcentrer les attentions. Mes consœurs et confrères ont su défendre leurs ouvrages dans les différentes catégories. D’ailleurs, j’ai pu noter quelques futures lectures.

Vient mon tour après un moment de suspens, car je ne m’attendais à décrocher le premier prix avec Diabolo pacte. Et je ne m’attendais pas non plus à ce que Stéphanie, juré du prix du roman, monte sur l’estrade et prenne le micro pour faire l’éloge du roman et de la romancière en des termes qui m’encouragent à poursuivre l’aventure. Une aventure en forme de montagnes russes.

Arrive mon tour de prendre le micro. J’ai préparé ma prestation au cas où. Je livre la recette de Diabolo pacte. N’oublions pas que c’est un roman humoristique qui joue sur la gamme du comique : de situation, de personnages, de dialogue, de style. Puis je raconte comment j’en suis venue à écrire une histoire d’éditeur qui s’engage à publier le premier inconnu venu qui accepte de vendre son âme au Diable. J’en arrive au moment où mon Diabolo est publié chez un éditeur parisien, qu’il obtient un prix lors de mon premier salon du livre, mais que, finalement, mon éditeur fait faillite (sans me verser un centime de droits d’auteur). Mes lecteurs en ont conclu qu’il m’arrivait ce que je racontais dans mon roman. Éclat de rire dans le public. La faillite d’un éditeur, c’est aussi spectaculaire qu’un plaquage cathédrale sur un terrain de rugby. Pendant que mon roman faisait un carton, mon éditeur faisait le sien. Si tout s’était passé comme dans un conte de fées, personne n’aurait ri. Parce que le bonheur, c’est pas marrant, surtout chez les autres.

Or, juchée sur mon estrade, il me faut maintenir l’attention du public. Alors, j’improvise. Je garde ma trouvaille pour le prochain article puisque, n’étant pas un robot, je me dois de ménager mon inspiration.



mercredi 10 janvier 2024

Je ne suis pas un robot

Curieuse de nature et ouverte aux technologies – je n’écris pas de la science-fiction pour rien -  j’ai voulu tester ChatGpt dans ce qui me tient le plus à cœur : la création de fictions. J’ai donc demandé au ChatBot de me pondre un conte où un enfant s’enfuit dans un cirque. Le sujet n’est pas choisi par hasard. Dans l’avant-dernière nouvelle de mon recueil, Coup de grain, le narrateur, qui ne livre pas son prénom, conte à la première personne sa fuite et son long séjour dans un cirque. Voici l’incipit de Un enfant de la balle : Quel enfant n’a jamais rêvé de s’enfuir dans un cirque ?

 Et voilà le récit de l’Intelligence Artificielle :

Il était une fois, dans un petit village paisible, un enfant nommé Lucas. Lucas était un garçon curieux et aventureux, toujours en quête de nouvelles découvertes. Un jour, alors qu'il se promenait dans la forêt près de chez lui, il entendit des rires joyeux et des mélodies envoûtantes. Intrigué, il se dirigea vers le son et découvrit un cirque coloré installé dans une clairière.

Les yeux écarquillés d'émerveillement, Lucas observa les acrobates gracieux, les clowns rigolos et les animaux exotiques qui semblaient tout droit sortis d'un conte de fées. Il se sentit immédiatement attiré par la magie et l'excitation du cirque. Sans réfléchir, il se faufila à travers la foule et entra discrètement sous le grand chapiteau.

Une fois à l'intérieur, Lucas se retrouva plongé dans un monde éblouissant de couleurs et de spectacles époustouflants. Il assista à des numéros incroyables, jongleurs habiles, funambules audacieux et magiciens mystérieux. Il était tellement absorbé par la beauté du spectacle qu'il en oublia complètement l'heure.

Pendant ce temps, ses parents, inquiets de ne pas le voir rentrer, commencèrent à le chercher partout dans le village. Lorsqu'ils réalisèrent qu'il avait disparu, une panique s'empara d'eux. Ils alertèrent les habitants et organisèrent des recherches dans toute la région.

Pendant ce temps, Lucas continuait à s'émerveiller devant les merveilles du cirque. Mais bientôt, la nuit tomba et le spectacle prit fin. Quand il voulut sortir du chapiteau, il se rendit compte que les portes étaient verrouillées. Il se sentit soudainement pris au piège, réalisant qu'il était loin de chez lui et que ses parents devaient être morts d'inquiétude.

Pendant ce temps, ses parents, aidés par les habitants du village, avaient commencé à fouiller la forêt à la recherche de Lucas. Ils étaient désespérés, ne sachant pas où chercher. C'est alors qu'ils entendirent de la musique et des rires au loin. En se rapprochant, ils découvrirent le cirque et aperçurent Lucas à l'intérieur.

Ils se précipitèrent vers le chapiteau et demandèrent à parler au directeur du cirque. Celui-ci, touché par leur détresse, ouvrit les portes et les laissa entrer. Lucas fut soulagé de retrouver ses parents, mais il se sentit également triste de devoir quitter le monde magique du cirque.

Le directeur du cirque, voyant la passion et l'admiration de Lucas pour le spectacle, lui offrit une place spéciale pour assister à tous les spectacles du cirque à l'avenir. Lucas, heureux et reconnaissant, accepta avec joie. Il promit de revenir rendre visite au cirque chaque fois qu'il le pourrait, tout en restant bien sage et en prévenant toujours ses parents de ses escapades.

Et c'est ainsi que Lucas découvrit un nouvel univers de rêves et de merveilles, tout en restant un enfant aimé et chéri par sa famille.


Comme je ne suis pas un robot, mais une locomautrice créant avec ses tripes (notre 2ème cerveau) et en quête de lecteurs dans le monde réel, je vous invite à comparer avec le texte publié aux éditions Auzas. Je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez.




lundi 24 avril 2023

ChatGPT : nouveau, vraiment ?

 Certes, ça fait clavarder sur les réseaux sociaux. Après les photos de chats, le fameux chatGPT. Je résume : l’intelligence artificielle pourrait remplacer les écrivains. Nous lirions alors des fictions conçues et rédigées par des algorithmes, et la créativité humaine passerait à la trappe. Le lecteur perdrait forcément au change.

Mais, dans la surproduction littéraire, n’y-a-t-il pas déjà pléthore de produits formatés, de resucées de moins en moins goûteuses alimentées par un premier succès décliné jusqu’à l’usure ? Élimées jusqu’à la trame, si bien que le lecteur sait ce qu’il trouvera en tournant les pages. C’est peut-être ce qu’il attend : s’immerger dans un monde dont il ne se lasse pas, qu’importe que l’eau du bain ne soit pas renouvelée. Grenouiller dans la crasse artistique, n’est-ce pas déjà un luxe ?

D’un autre côté, voilà qu’on réécrit les œuvres afin de les « délivrer » des scories qui pourraient blesser quelque sensibilité minoritaire. Au sortir de l’entonnoir, de la bouillie pour chat, sans odeur et sans saveur.

En ce qui concerne les nouveautés, il faut bien se montrer éveillé et se mettre à la mode woke en introduisant des personnages issus de minorités de tout poil. Si j’ose dire, au risque que le mot ne soit connoté homme cis-genre.

Lire en demeurant en éveil permet de mettre à jour des phénomènes qui peuvent faire le 3 en 1 : surgelé édulcoré nappé de sauce woke. Et si on cherche, on trouve !

Personnellement, je suis rassurée à la perspective que Diabolo pacte et Coup de grain sortiront des presses bruts de décoffrage.



 

 

L’écriture, un effeuillage mental ?

Drôle d’émotion qui m’étreint à la veille de la parution du recueil de mes poèmes de jeunesse, Mon opium est dans mon cœur. Pour une fois, j...