Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

Affichage des articles dont le libellé est les fleurs du mal. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est les fleurs du mal. Afficher tous les articles

lundi 19 août 2024

Et si on causait poésie ?

Puisque c’est en quelque sorte mon art premier, mon premier cri d’artiste poussé, non à la naissance – ce serait plus fort que du Diabolo pacte – mais dès l’enfance.

« Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, de poésie, jamais. », proclame Charles Baudelaire. Ceux qui ont connu l’Occupation ou grandi dans des contrées où l’abondance de bouffe demeure dans les brumes de l’utopie en concluront que notre immense poète mangeait au moins une fois par jour.

Quand je regarde autour de moi les métamorphoses de l’environnement, j’en viens à la question : un individu sain d’esprit peut-il se satisfaire de tant de laideur ? Peut-il se passer de Beauté ? Vous avez deux heures. Plaisanterie à part, n’hésitez pas à donner votre avis et à laisser un commentaire.

Si j’en viens à Baudelaire, c’est que notre rencontre a été déterminante, autant que celle avec les vers d’Alfred de Musset que j’ai racontée dans un précédent article.

Je devais avoir 16 ans. Un an plus tôt, mon parrain revenait d’Amérique après plus de 10 ans d’absence avec une tante et des cousins inconnus : un ouragan dans mon temps immobile. Mon parrain m’a fait un cadeau inestimable, non qu’il ait cassé sa tirelire, bien peu remplie après avoir quitté un Canada en proie au marasme économique. Un petit livre, qui lui avait sûrement été offert à l’occasion d’une promotion, objet d’apparence anodine, mais qui a ébranlé la terre sous mes pieds. Soudain, j’ai été confronté à la Beauté et la beauté de la Laideur : Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. Car si un poète mineur possède l’art de charmer, les grands poètes, du haut de leur immensité, ont ce pouvoir : il y a un avant et un après les avoir lus.

Mon rapport à la poésie n’a plus été le même après la découverte des premiers vers des Fleurs du Mal. Non que j’ai cherché à imiter le poète de l’Albatros. Toujours est-il qu’en tant qu’HVQ (handicapée de la vie quotidienne) je peine à avancer sur le plancher des vaches, et surtout à marcher droit sous le fouet et la férule.

 


Et Toulouse, macarel !

Quoi de plus naturel de parler de sa ville, d’y planter le décor de ses romans, d’y faire vivre ses personnages, quand on est auteur, ou aut...