Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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mercredi 28 juin 2023

Un souffle de marathonienne

Samedi matin, je dédicaçais dans une librairie en plein « Marathon des mots », manifestation littéraire toulousaine, organisateurs et lieux de rencontres du cru, mais auteurs invités célèbres et pas forcément toulousains, ce cas étant l’exception.

Donc, conviée pour une dédicace par Florian, le sympathique libraire de Saint-Orens, je calculai ma course, hors Marathon, stylo de dédicace en main tel le témoin d’un relais quatre fois  cent mètres. Je trouvai peu de relayeurs. Plutôt des lecteurs venus chercher le livre des marathoniens, de quoi faire chuter mon moral à hauteur de chaussettes si, chaleur aidant, je ne m’étais chaussée de nu-pieds. Et, stylo à plat sur table, je songeai à mes illusions de débutante quand je me souhaitais un destin littéraire à la Elena Ferrante, vivant et écrivant cachée, tandis que mes livres partiraient comme des petits pains sans que personne n’ait idée de ma tête.

Or, à la sortie de mon premier roman, Diabolo pacte, j’ai pu mesurer l’impact d’un passage à la télé et d’une simple photo dans la Dépêche du Midi. Depuis TéléToulouse a disparu. Et mon passage à la librairie n’a pas fait l’objet d’un article ou d’une annonce dans la presse.

Et soudain, le miracle : un lecteur surgit, venu exprès pour moi. C’est la première fois que nous nous voyons.

Ils me plaisent tous, déclare-t-il à propos de mes livres.

Les chaussettes, que je ne porte pas, me remontent à hauteur du genou.

Plus tard, Florian m’annonce que je serai invitée à un moment plus propice, qu’il est ouvert tout en se restreignant aux auteurs de qualité et qu’il faut être patient pour se faire connaître. Au bout d’un an d’absence pour des motifs d’ordre privé suivi par le confinement covidiste, je suis enfin sortie du bois avec 2 nouveautés de belle facture : Diabolo pacte ressuscité et Coup de grain.

Il faut certes être patient : ce blog en est la preuve vivante. Quand je l’ai conçu avant de poster mon 1er article, le 1er janvier 2022, je voulais y dévoiler mon parcours particulier de locomautrice, créer un lien d’intimité avec les lecteurs, tourner autour des thèmes universels évoqués dans mes romans avec le dessein que ce blog se démarque des blogs d’auteur. Il fallait que ma présence sur la toile compense mon absence dans les salons du livre.

Il semble que ma patience ait fini par payer : au bout d’un an et demi, la fréquentation du blog explose. Peut-être que je devrais en parler plus tard.

J'avais les jambes



 

 

 

 

 

 

 

lundi 17 avril 2023

Les régionaux de l’étape

Quand j’entends parler d’auteurs régionaux, je sors mon révolver… à encre. Qu’est-ce qu’un auteur régional ? La définition tombe sous le sens : c’est un auteur qui n’a pas percé. Parce-que tous les auteurs sortent de quelque part, d’une ville, d’une région, d’un lieu-dit. Pour ne citer que nos glorieux anciens, Guy de Maupassant était normand, Colette berrichonne, Jean Giono enraciné à Manosque, j’en passe et des meilleurs.

En quoi certain prix Goncourt serait moins local que moi, née à Toulouse comme lui, auteureuse entre autre de romans européens et d’une saga de science-fiction ? La différence se situe dans la réussite et là, c’est le grand écart. J’en suis toute courbatue.

Certains libraires nous font une petite place sous l’étiquette « auteurs régionaux », car ils méritent un petit filet de lumière, ces pauvres obscurs, des fois qu’une de leurs connaissances, plus ou moins lointaines, serait prise d’une pulsion d’achat. Bien sûr j’ironise.

Je suis en effet reconnaissante du soutien de libraires lors de la parution de mon 1er roman et de la sortie du 2ème. À l’époque, la librairie Privat avait mis à l’honneur Elwig de l’Auberge Froide au point de l’exposer parmi les Incontournables.

Pour l’anecdote, je précise que ce thriller franco-allemand se déroule outre-Rhin et chez nous. L’histoire commence à la morgue de Toulouse et se poursuit dans une boucle du Tarn (l’affluent de la Garonne) entre Villemur et Buzet-sur-Tarn. L’Auberge Froide, qui existe bel et bien en Forêt-Noire depuis le 16e siècle, a son pendant au bord du Tarn : le Café du Pont, désaffecté depuis des années, situé face au pont de Mirepoix-sur-Tarn qui s’est écroulé le 18 novembre 2019 sous le poids d’un camion.

Bref, loin de renier mes origines occitanes, je revendique une inspiration allant au-delà de la langue d’oc, jusqu’aux dialectes germaniques et aux modes de communication extraterrestres.

Et pour faire le lien avec ma pratique du vélo (cyclotouriste toujours, cylcloroutarde aux grandes occasions), malgré les cahots et les ornières, je ne me contente pas d’être la régionale de l’étape, mais je rêve encore de faire la course devant avec un léger zeph de notoriété dans le dos.

 

Sur les côteaux de Montgiscard

 

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Drôle d’émotion qui m’étreint à la veille de la parution du recueil de mes poèmes de jeunesse, Mon opium est dans mon cœur. Pour une fois, j...