Samedi matin, je dédicaçais dans une librairie en plein « Marathon des mots », manifestation littéraire toulousaine, organisateurs et lieux de rencontres du cru, mais auteurs invités célèbres et pas forcément toulousains, ce cas étant l’exception.
Donc,
conviée pour une dédicace par Florian, le sympathique libraire de Saint-Orens,
je calculai ma course, hors Marathon, stylo de dédicace en main tel le témoin
d’un relais quatre fois cent mètres. Je
trouvai peu de relayeurs. Plutôt des lecteurs venus chercher le livre des
marathoniens, de quoi faire chuter mon moral à hauteur de chaussettes si,
chaleur aidant, je ne m’étais chaussée de nu-pieds. Et, stylo à plat sur table,
je songeai à mes illusions de débutante quand je me souhaitais un destin
littéraire à la Elena
Ferrante, vivant et écrivant cachée, tandis que mes livres partiraient
comme des petits pains sans que personne n’ait idée de ma tête.
Or, à
la sortie de mon premier roman, Diabolo
pacte, j’ai pu mesurer l’impact d’un passage à la télé et d’une simple photo
dans la Dépêche du Midi. Depuis TéléToulouse a disparu. Et mon passage à la
librairie n’a pas fait l’objet d’un article ou d’une annonce dans la presse.
Et
soudain, le miracle : un lecteur surgit, venu exprès pour moi. C’est la
première fois que nous nous voyons.
―
Ils me plaisent tous, déclare-t-il à propos de mes livres.
Les
chaussettes, que je ne porte pas, me remontent à hauteur du genou.
Plus
tard, Florian m’annonce que je serai invitée à un moment plus propice, qu’il
est ouvert tout en se restreignant aux auteurs de qualité et qu’il faut être
patient pour se faire connaître. Au bout d’un an d’absence pour des motifs
d’ordre privé suivi par le confinement covidiste, je suis enfin sortie du bois
avec 2 nouveautés de belle facture : Diabolo
pacte ressuscité et Coup de grain.
Il
faut certes être patient : ce blog en est la preuve vivante. Quand je l’ai
conçu avant de poster mon 1er article, le 1er janvier
2022, je voulais y dévoiler mon parcours particulier de locomautrice, créer un
lien d’intimité avec les lecteurs, tourner autour des thèmes universels évoqués
dans mes romans avec le dessein que ce blog se démarque des blogs d’auteur. Il
fallait que ma présence sur la toile compense mon absence dans les salons du
livre.
Il
semble que ma patience ait fini par payer : au bout d’un an et demi, la
fréquentation du blog explose. Peut-être que je devrais en parler plus tard.
J'avais les jambes |
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