Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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mercredi 31 mai 2023

Le scoop de la Pentecôte

Le dlog réclame sa pitance hebdomadaire, grogne, exige que je puise dans mes réserves  pour remplir sa gamelle. Or, en ce week end de Pentecôte, mon frigo est quasi vide. Qui plus est, mon imagination se doit de demeurer incandescente, le défi consistant à mettre à l’intégrale de Poussière de sable un point final en forme de feu d’artifice. Sur la fin, l’écrivain n’a pas plus le droit de se louper que sur l’incipit, qui ne doit jamais être insipide. Car, comment voulez-vous que le lecteur ait envie de tourner la page pour connaître la suite, si le début est plat et sans saveur ?

Donc, n’ayant rien de racontable au frais, croustillantes anecdotes ou profondes réflexions, je vais vous parler en direct : du vrai, du concret, sans fioritures.

Samedi, j’avais double rendez-vous à Saint-Orens-de-Gameville, agréable commune de la banlieue toulousaine. Le premier, à la librairie Des Livres et Vous, le deuxième à la médiathèque. Pas question de paraître en cuissard cycliste, ce qui exclut que je prenne le vélo, moyen de transport individuel pourtant fort commode. N’ayant pas de véhicule à disposition, je prends le métro, puis le 83. Le bus, pas le Var. Je marche jusqu’à la librairie. L’avenue de Gameville est en travaux. C’est le bazar. Je retrouve le libraire, qui doit me recevoir le samedi 24 juin, et fait la connaissance de l’écrivain en dédicace, Anne Waddington, mon 1er rendez-vous. En effet, Anne organise le salon de Cépet auquel elle m’a conviée. Si ma biobibliographie lui a plu, elle souhaitait voir ma tête, ce qui n’a pas pris des plombes. J’en profite pour me faire dédicacer son dernier livre. Dans un autre article, je vous raconterai par quels détours je suis tombée sur les écrits d’Anne Waddington.

Je descends à pied à mon 2ème rendez-vous, la médiathèque. N’ayant plus d’éditeur pour ma SF, en l’occurrence les 2 volets de Poussière de sable, je fais don de mes Légendes ourdiniennes. Je retrouve Maryse Weisser Macher, bibliothécaire qui est aussi auteur et dont j’ai apprécié le polar Le chant des sirènes, estival certes mais qui peut se lire aussi bien sur la plage qu’au coin du feu.

L’aventure commence après que j’ai quitté la médiathèque. Je marche en direction de Toulouse. Le samedi, les bus sont rares, linéos cadencés ou bus ordinaires. Le 83 est tout, sauf un linéo. Je ne sais pas trouver l’arrêt situé en dehors de l’avenue de Toulouse. Alors je continue à marcher dans la même direction jusqu’aux prochains arrêts de bus. Heureusement que j’ai choisi pour l’occasion de me chausser de snickers alliant l’esthétique au confort. J’arrive enfin dans une zone desservie, hésite, puis me dirige vers un abri bus. Soudain j’aperçois une voiture bleue qui se dirige vers moi. Je crois reconnaître celle de mon équipier vélocipédique. Eh non ! Il s’agit d’un membre de l’Académie des Livres de Toulouse, dont je fais aussi partie, et qui me propose de m’amener à une bouche de métro. À noter qu’en chemin nous n’apercevrons pas l’ombre d’un linéo. Conclusion : j’ai pris le métro à Marengo. Si vous n’êtes pas toulousain, ça ne vous dit rien et même que vous vous en fichez.



 


jeudi 7 juillet 2022

Mouiller la chemise

 Il ne suffit pas de noircir des pages, d’imprimer, de s’exprimer. Pour qu’elles soient lues, ces pages, encore faut-il qu’elles soient diffusées, commentées… C’est le boulot de l’éditeur, me direz-vous. Mais, comme le disait mon premier éditeur, Nicolas Grondin, l’auteur doit mouiller la chemise. Blanche au départ, grise de sueur à la fin, vu le challenge. Il y a loin de la coupe aux lèvres et de l’auteur au lecteur, sauf quand l’auteur porte un nom célèbre.

Donc, depuis 13 ans, sauf arrêt de la promo pour cas de force majeure, je mouille la chemise. En août 2009 je me suis transformée en VRP des éditions L’Arganier et de Diabolo pacte, entrant dans les librairies, l’argumentaire de mon éditeur à la main, en quête de séances de dédicaces, sollicitant les organisateurs de salons, les organes de presse, etc.

13 ans plus tard, constatant que mouiller la chemise ne rapporte pas à tous les coups, j’ai décidé de joindre le loisir au devoir : je mouille le maillot cycliste en me disant qu’au moins j’aurais eu le plaisir du pédalage. Je vous livre deux séances de cyclopromo.

Villefranche-de-Lauragais est idéalement situé sur le canal du Midi. Le trajet s’effectue soit par les coteaux soit par la piste cyclable bordée de platanes un temps donnés pour morts mais finalement ressuscités avec leurs frondaisons dispensatrices d’une ombre bienfaisante par temps de canicule. Il fait en effet une température à tomber la chemise mais la mairie organise un salon du livre auquel je voudrais bien être invitée. Service de presse et catalogue de RroyzZ éditions sont remis en mains propres puis c’est le moment du restaurant Logis de France qui vaut le détour.

Poursuivant sur ma lancée, catalogue et service de presse dans la sacoche, je m’élance vers Saint-Orens-de-Gameville où s’est ouvert une nouvelle librairie indépendante, Des livres et vous. L’aimable jeune libraire me remercie du service de presse, un exemplaire de Poussière de sable, Légendes ourdiniennes. Je m’empresse de préciser :

Ainsi vous pourrez apprécier sur pièce ce que j’écris. Je vous rassure, je ne viendrai pas à la dédicace en tenue cycliste.

Quoique. Lors d’un salon du livre, une lectrice est venue me demander Elwig de l’Auberge Froide, tout simplement parce que dans ma biographie figurait le haut fait que j’avais suivi le cours du Danube à vélo jusqu’en Ukraine et qu’elle devait effectuer le périple avec son mari.

Dédicacer en cuissard, stylo au bout des mitaines cyclistes, serait original. En prenant garde que la chemise, la fameuse chemise trempée de la sueur du colporteur ne dégage un fumet prompt à incommoder le nez délicat des lecteurs. Peut-être faut-il écrire colportrice Je me vois traîner une malle de voyageur de commerce alors que ma vocation consiste à colporter des histoires quand je ne les invente pas.

Entre Toulouse et Villefranche-de-Lauragais


Le réel, y a que ça de vrai !

Fictionnaire de l’écriture, j’ai débuté par des histoires absurdes que presque personne n’a lues pour la simple raison qu’elles sont demeuré...