Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

Affichage des articles dont le libellé est chronique. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est chronique. Afficher tous les articles

lundi 9 octobre 2023

Question de vocabulaire

La dernière chronique parue sur Diabolo pacte a failli me mettre en PLS. Un point négatif, et je mets les 2 points : vocabulaire complexe et varié difficile à comprendre et à assimiler.

Mes lecteurs en jugeront. J’ai retenu que la chroniqueuse en avait suffisamment compris pour en faire une lecture fine, dévoilant des facettes que moi, qui ne l’ai pas lu mais seulement écrit, avais omis de voir. Mais à chaque lecteur son livre. Comme le client, il est roi et je n’ai jamais trouvé rien à redire à cela.

« Le vocabulaire est un riche pâturage de mots », estimait Homère. Assisterions-nous à l’appauvrissement des pâturages ? Que nous devrions mettre sur le dos de flatulences bovines génératrices de réchauffement climatique ?

Cette chronique tombe à point, alors que je déplore le caviardage des livres de notre enfance réécrits au présent (le passé simple ne l’est peut-être pas assez, l’imparfait ne l’étant que trop) et purgé de descriptions supposées inutiles, mais chargées d’atmosphère.

Que dire du conditionnel et du subjonctif qui fait prendre du recul avec son propre discours ? Le mode est passé de mode. Et pourtant, la mise en perspective et le doute sont selon moi de solides remparts contre le fanatisme. Tiens, âpre discussion sur un réseau social au sujet d’une phrase méprisante au sujet des blondes que Milan Kundera a mis dans la bouche d’un de ses personnages. Et aussitôt notre Milan de se faire traiter d’abominable misogyne. Apparemment, certains sont persuadés que les personnages d’un roman ne sont là que pour faire passer les messages des auteurs. Confondre ce qu’un auteur pense avec ce que ses personnages disent et pensent est confondant.

Et voilà que je deviens nostalgique, me souvenant de mes années d’apprentissage où les élèves en méritaient le nom, ayant pour vocation de s’élever au-dessus de la condition de leurs parents sous la férule de maîtres exigeants.

Je repense à mon père, arrivé d’Espagne sans parler la langue d’un pays dont il avait pourtant la nationalité, à ses efforts pour se cultiver, lisant sans cesse, notant le vocabulaire dans un carnet sur lequel j’ai mis la main après le décès de Maman. Pour peu les larmes me viendraient aux yeux d’émotion.

Je ne pleurerai pas sur un futur où, faute de vocabulaire ou de patrimoine commun, nos lecteurs se raréfieront au fur et à mesure des annonces nécrologiques.

Ce qui chez moi ne passe pas crème, c’est ce mépris brandi au nez des classes populaires et des jeunes générations comme quoi lire La princesse de Clèves relèverait de l’exploit et du défi. Les unes et les autres méritent mieux que ça : la confiance dans leurs capacités et dans leur curiosité.



jeudi 19 mai 2022

Eva Kopp, des sourires et des lettres

 Après Nathalie Glévarec et François Aronsohn, j’ai eu la chance de faire la connaissance d’Eva Kopp, écrivain pour les grands et les petits, animatrice radio, chroniqueuse, scénariste, j’en oublie sûrement. C’est qu’elle a plus d’une corde à son arc. C’était le 5 mai 2018 dans un salon du livre au centre de Toulouse. Eva, dont le 1er roman, L’enfant du tsunami, était sorti à Genève chez le même éditeur que le mien m’a demandé de lui dédicacer Elwig de l’Auberge Froide, en m’apprenant que les auteurs publiés à compte d’éditeur se comptaient sur une main de menuisier ayant abusé de la scie circulaire : 1 sur 3000. D’origine alsacienne, Elwig a dégusté mon thriller franco-allemand dont l’histoire débute en pleine canicule à la morgue de Toulouse.

Nous nous retrouvons en décembre pour une dédicace à la librairie L'Exemplaire. C’est Eva qui a suggéré à Peggy de m’inviter. Poussière de sable, l’épopée euskalienne vient de sortir et trouve ses premiers lecteurs.

En ce qui concerne la vie hors les livres, Eva et moi nous situons à l’opposé : son bébé devient un petit garçon, ma vieille mère développe déjà les symptômes du cancer sanguin qui devait l’emporter dans sept mois. Bien sûr, j’ignore à quel point la situation est grave, voire désespérée. Il ne sera plus question pour de longs mois de la promotion du premier volet de mon opus de science-fiction. Eva, qui l’a lu, souhaite m’interviewer pour Toulouscope. J’en suis fière car, elle m’avoue que, n’étant pas une addict de SF, mes aliens ont réussi à la captiver. Mais je n’ai pas le cœur à me pencher sur la littérature. J’ai cessé de flipper sur les ventes et le sort des manuscrits qui dorment dans le disque dur de mon ordi. Je suis la fille d’une mère atteinte d’une maladie mortelle.

Au mois de juillet, me voilà orpheline. Mais, comme dit Paul Valéry, Le vent se lève, il faut tenter de vivre. Je reviens vers la littérature, d’autant plus que Maman n’aurait pas souhaité que je jette l’éponge et que L’épopée euskalienne lui est dédiée. Je reviens vers Eva. Je peine à fournir des photos. Et l’article paraît : https://www.toulouscope.fr/toulouse-a-du-talent/embarquement-immediat-pour-poussiere-de-sable-lepopee-euskalienne-le-roman-science-fiction-de-la-toulousaine-claudine-caudat/

Depuis, j’ai eu le plaisir de lire le 2ème roman d’Eva, Celle qui dérange.

J’espère que nous nous croiserons encore.

Eva Kopp


vendredi 18 mars 2022

Nathalie, une rencontre, imagesderomans

Quand le livre paraît, son auteur fait un vœu, toujours le même : pourvu qu’il trouve un public ! Laissons de côté l’épineuse question de sa diffusion et de sa prescription par les libraires. La seule certitude de l’écrivain est minimale : ce livre qui vient au monde a certes plu à son éditeur, élargi éventuellement à un comité de lecture, MAIS l’auteur attend avec anxiété les premières critiques. Je ne fais pas exception : quand j’ai un livre qui sort je rentre dans les affres. C’est dire que j’accueille avec une explosion de joie le premier avis positif paru dans la presse ou/et posté sur la toile.

Nathalie Glévarec qui tient un blog original qui allie son amour du roman et la découverte de nouveaux auteurs à son talent de graphiste ( https://imagesderomans.blogspot.com/). Pour chacun des romans chroniqués Nathalie recrée la première de couverture selon ses impressions de lecture.

J’ai connu Nathalie au cours du salon du livre d’Auch (en plein Gers). Je lui ai offert un exemplaire de mon 2ème roman, Elwig de l’Auberge Froide. Toujours avec l’interrogation : va-t-il lui plaire ? Le retour de Nathalie fut si enthousiaste qu’elle s’est empressée d’acquérir Poussière de sable, L’épopée euskalienne à sa parution. Et son retour de lecture m’a encouragée à poursuivre l’aventure et à ouvrir le volet 2 : Légendes ourdinienne.

https://imagesderomans.blogspot.com/2018/01/elwig-de-lauberge-froide.html

https://imagesderomans.blogspot.com/2019/08/poussiere-de-sable-lepopee-euskalienne.html

Nathalie Glévarec
Nathalie Glévarec


jeudi 3 février 2022

François, une rencontre et sa lecture de Poussière de sable

Poussière de sable s’ouvre sur L’épopée euskalienne avec des aliens vraiment aliens, de grands oiseaux dotés d’un corps de lumière et de pouvoirs psy, et des primates extra-terrestres mais qui nous ressemblent furieusement. Puisque ce sont les lecteurs qui en parlent le mieux, je laisse la place à François, rencontré sur Facebook via mon thriller franco-allemand (François a une mère allemande). Dès lors, François et Claudine, son épouse, toujours poussés par la curiosité de découvrir de nouveaux auteurs, sont venus à ma rencontre lors de divers salons régionaux. François m’a fait l’honneur de chroniquer L’épopée euskalienne, après avoir retardé le moment d’arriver au bout, peu pressé qu’il était d’abandonner un roman qui selon lui évoque des questions philosophiques auxquelles l’humain et confronté tout en emmenant la tête en vacances.

Je suis un inconditionnel de Claudine qui, outre qu'elle m'a offert pour un anniversaire son recueil de poésie, m'a abreuvé de son imaginaire à travers maintenant trois romans. Il y a eu Diabolo Pacte qui se déroule entre le diable et les éditeurs dans un univers quasiment parisien, Elwig de l'auberge froide, qui nous fait osciller entre Toulouse et L’Allemagne, le présent et le passé, et maintenant Poussière de sable qui se déroule dans un univers inconnu et voyage entre les galaxies par les couloirs du temps, le sub espace comme on dit en SF.

Les acteurs de ce troisième roman ne sont pas tous humains. En fait la majorité s'en rapprochent, mais les maîtres sont très différents…La suite vous attend sur son blog : http://coucou-cestmoi.over-blog.com/2018/12/poussiere-de-sable-l-epopee-euskalienne-de-claudine-candat-chez-rroyzz-editions.html 

François Aronssohn et Claudine Candat
Salon du Livre de Pamiers, 2014


Le réel, y a que ça de vrai !

Fictionnaire de l’écriture, j’ai débuté par des histoires absurdes que presque personne n’a lues pour la simple raison qu’elles sont demeuré...