Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

Affichage des articles dont le libellé est jeunesse. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est jeunesse. Afficher tous les articles

mercredi 1 mai 2024

Les livres aussi ont une peau

Passons de la nouvelle à la poésie, du réel (Coup de grain) au rêve (Mon opium est dans mon cœur. Commençons par la peau, la couverture, avant d’atteindre la pulpe, mes poèmes de jeunesse. Je ne peux que me féliciter d’avoir réussi à les publier à compte d’éditeur. Un grand merci aux éditions IL EST MIDI. Qui plus est, le bonheur de voir une toile de mon père, Manuel Candat, illustrer un élément primordial de tout ouvrage : la première image offerte au public sur un stand de dédicace ou sur la table des libraires et qui, souvent, détermine, l’impulsion d’ouvrir le livre.

D’abord le titre : Mon opium est dans mon cœur, m’est venu récemment, des décennies après que le dernier vers de ma poésie de jeunesse ne fût écrit, en redécouvrant un poème datant de mon adolescence. Ce vers m’a sauté aux yeux et m’a semblé symboliser mes espoirs et mes désarrois d’alors. Aujourd’hui, j’ai évolué : romancière, j’éprouve la sensation de passer mes journées sous mescaline.

Une évidence m’a aussi sauté aux yeux : un tableau de mon père illustrait parfaitement cet opium avec ses couleurs douces jouant sur la gamme du rose sur lesquelles tranche une coupole bleue. Une ambiance orientale s’en dégage enveloppée du parfum des fumeries d’opium. Mais un tableau est comme un livre : chacun le voit différemment selon sa sensibilité.

Papa n’est plus à même d’ouvrir ce livre qu’il a illustré à son insu. Les deux personnes qui auraient conçu de la fierté lorsque le manuscrit (inédit) de Mon opium est dans mon coeur a reçu la mention spéciale du jury des Arts littéraires en mars 2022 ne sont hélas plus de ce monde. C’est aussi pour mes parents disparus que je m’entête au coupe-coupe et à la machette sur le sentier d’une carrière littéraire compliquée, loin du confort d’une promenade de santé.

La carrière de peintre-sculpteur de mon père fut un chemin semé d’embûches débouchant sur des impasses. Exister chez les galeristes est aussi ardu dans les arts plastiques que de percer en littérature, la publication chez un éditeur susceptible d’être diffusé en librairie étant la condition nécessaire.

En attendant sa première sortie en public, je me délecte dans la contemplation d’une première de couverture chargée d’émotion et de souvenirs.

Sortilèges, Manuel Candat, 1979


lundi 25 mars 2024

Du coq à l’âne

Tel est le destin de ce blog d’être alimenté pour ne pas mourir d’inanition. Qui plus est, pas avec n’importe quoi, sous peine d’être frappé d’inanité. Donc, si je saute du coq à l’âne, de l’Intelligence Artificielle à la résurrection de Diabolo pacte, des synchronicités jungiennes au souhait de tout auteur d’être traduit ou de paraître en poche, c’est que la locomautrice que je suis est entraînée, plus qu’à son tour, sur des voies de traverse. Quand on passe de la science-fiction au roman humoristique, du romantisme allemand à du récit qui parle vrai, la bouche pleine de gouaille, on se dit que de l’ergot du coq au sabot de l’âne il y a juste la place d’une feuille de papier.

Tout ça pour dire que ma prochaine actualité ne concernera ni le roman ni la fiction mais mes premières amours littéraires, à savoir la poésie. Peu après le 1er janvier 2022, date de naissance de ce blog, je vous avais tout dit sur mes débuts en écriture, sur le surgissement de l’étincelle. https://claudine-candat-romanciere.blogspot.com/2022/01/comment-tout-acommence-tout-cest-dire.html

Longtemps, j’ai pensé que le roman était un art de la maturité et que la poésie était réservée à la jeunesse. Je me basais sur ma propre expérience. En mon enfance et ma jeunesse, je me suis gavée de poésie, celle des poètes et celle que j’écrivais à la main sur des cahiers de brouillon, puis que je recopiais, au stylo-encre, dans un beau cahier. Mon entourage familial et amical en avait connaissance et m’encourageait à poursuivre. Une année, je me suis présentée à un prix dont le lauréat se voyait publié. Je n’ai pas été lauréate. Et puis, un jour, l’inspiration m’a quittée, et j’ai éprouvé le sentiment que la poésie était un pays d’où j’étais à jamais exilée.

La jeunesse m’a quittée, sans que j’en prenne l’initiative, et je me suis colletée à un genre qui me paraissait monumental : le roman. J’ai été publiée.

Je suis revenue à la poésie de façon anodine. Voulant souhaiter la bonne année à mes amis et à mes lecteurs, j’écrivais chaque année un poème de circonstances. J’ai continué. Puis, la colère couvant dans les chaudrons, précédant l’éruption gilet jaune, je me suis mise à écrire une poésie de combat. Je n’ai pas arrêté.

C’est après avoir renoué avec la poésie que l’idée m’est venue de faire paraître mes poèmes de jeunesse. C’est ainsi que le regretté Michel Cosem m’a pris quelques poèmes pour en faire un seize-pages de sa collections Encres Vives, salué à sa sortie par Jean-Pierre Siméon, alors directeur du Printemps des Poètes.

En 2021, j’ai l’idée de présenter mon recueil au concours des Arts Littéraires de la ville de Saint-Orens-de-Gameville, dans l’espoir de remporter le prix de l’édition. C’est un roman qui le reçoit, en mars 2022, mais je suis honorée de la mention spéciale du jury dans la catégorie poésie.

Forte de ces distinctions, j’adresse Mon opium est dans mon cœur aux Editions Il est Midi dont je reçois une réponse positive.

Comment je suis arrivée là ? C’est une question à laquelle je répondrai ultérieurement car le dlog est vorace et il faut garder de la pâtée en réserve.

Pas trop poétique, cela ? Souvenez-vous : Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or.



La bosse du commerce

Un sujet qui intéressera les auteurs exposant leurs œuvres dans les salons du livre, tous avides qu’un de leurs titres trouve preneur. Vous ...