Comme le temps passe ! Il y a 14 ans, Diabolo pacte, alors publié par un éditeur promis à une faillite prochaine, était sélectionné pour le prix du premier roman de la ville de Saint-Lys, située à proximité de Toulouse. Nous étions cinq dans le carré final. J’ose l’écrire, faut bien rigoler (https://salondulivre.jimdofree.com/prix-de-la-ville/prix-2010/). Les lycéens devaient choisir deux œuvres dont ils mettraient en scène des extraits. Les deux élues furent Michèle Grossi pour son roman La fuite de Bertrand et moi-même. Sûr qu’avec Diabolo pacte, notamment la scène où Garin Bressol, enfant, découvre les pouvoirs de sa fronde contre ses petits bourreaux, ils étaient autorisés à sauter partout pendant les heures de cours. Ni Michèle ni moi n’ont décroché la timbale. Tandis que Bertrand fuyait et que Garin semait les borgnes sur son passage, le héros du lauréat déménageait en maison de retraite. Pas étonnant qu’il n’ait pas inspiré nos jeunes. Le spectacle qu’ils donnèrent de nos œuvres fut notre lot de consolation.
C’est
à cette occasion que nous sympathisèrent, Michèle et moi.
Puis
nous nous sommes perdues de vue dans la vraie vie. J’ai pu suivre Michèle sur
les réseaux lors de ses tours du monde qui m’impressionnèrent. L’Antarctique me
fascine.
Son
éditeur n’existant plus, les aventures de Bertrand se sont arrêtées au bout de
deux livres.
C’est
grâce à la réédition de Diabolo pacte
chez Avallon & Combe que notre deuxième rencontre a eu lieu. Remarquez que
je n’ai pas écrit seconde !
En
effet, j’ai passé à Narbonne le premier jour de son salon qui se tient sur le
week end. Michèle fut ma première dédicace du jour et, bonne nouvelle, elle m’a
confié que Bertrand avait encore des
choses à dire. Puisse-t-il se remettre à parler grâce à la plume de sa
créatrice ! Et puissé-je avoir à mon tour une dédicace !
Michèle Grossi et moi, salon de Saint-Lys, novembre 2010 |