Le
dlog réclame sa pitance hebdomadaire, grogne, exige que je puise dans mes
réserves pour remplir sa gamelle. Or, en
ce week end de Pentecôte, mon frigo est quasi vide. Qui plus est, mon
imagination se doit de demeurer incandescente, le défi consistant à mettre à
l’intégrale de Poussière de sable un
point final en forme de feu d’artifice. Sur la fin, l’écrivain n’a pas plus le
droit de se louper que sur l’incipit, qui ne doit jamais être insipide. Car,
comment voulez-vous que le lecteur ait envie de tourner la page pour connaître
la suite, si le début est plat et sans saveur ?
Donc,
n’ayant rien de racontable au frais, croustillantes anecdotes ou profondes
réflexions, je vais vous parler en direct : du vrai, du concret, sans
fioritures.
Samedi,
j’avais double rendez-vous à Saint-Orens-de-Gameville, agréable commune de la
banlieue toulousaine. Le premier, à la librairie Des Livres et Vous,
le deuxième à la médiathèque. Pas question de paraître en cuissard cycliste, ce
qui exclut que je prenne le vélo, moyen de transport individuel pourtant fort commode.
N’ayant pas de véhicule à disposition, je prends le métro, puis le 83. Le bus,
pas le Var. Je marche jusqu’à la librairie. L’avenue de Gameville est en
travaux. C’est le bazar. Je retrouve le libraire, qui doit me recevoir le
samedi 24 juin, et fait la connaissance de l’écrivain en dédicace, Anne Waddington, mon 1er
rendez-vous. En effet, Anne organise le salon de Cépet auquel elle m’a conviée.
Si ma biobibliographie lui a plu, elle souhaitait voir ma tête, ce qui n’a pas
pris des plombes. J’en profite pour me faire dédicacer son dernier livre. Dans
un autre article, je vous raconterai par quels détours je suis tombée sur les
écrits d’Anne Waddington.
Je
descends à pied à mon 2ème rendez-vous, la médiathèque. N’ayant plus
d’éditeur pour ma SF, en l’occurrence les 2 volets de Poussière de sable, je fais don de mes Légendes ourdiniennes. Je retrouve Maryse
Weisser Macher, bibliothécaire qui est aussi auteur et dont j’ai apprécié
le polar Le
chant des sirènes, estival certes mais qui peut se lire aussi bien sur la
plage qu’au coin du feu.
L’aventure
commence après que j’ai quitté la médiathèque. Je marche en direction de
Toulouse. Le samedi, les bus sont rares, linéos cadencés ou bus ordinaires. Le
83 est tout, sauf un linéo. Je ne sais pas trouver l’arrêt situé en dehors de
l’avenue de Toulouse. Alors je continue à marcher dans la même direction jusqu’aux
prochains arrêts de bus. Heureusement que j’ai choisi pour l’occasion de me
chausser de snickers alliant l’esthétique au confort. J’arrive enfin dans une
zone desservie, hésite, puis me dirige vers un abri bus. Soudain j’aperçois une
voiture bleue qui se dirige vers moi. Je crois reconnaître celle de mon
équipier vélocipédique. Eh non ! Il s’agit d’un membre de l’Académie
des Livres de Toulouse, dont je fais aussi partie, et qui me propose de
m’amener à une bouche de métro. À noter qu’en chemin nous n’apercevrons
pas l’ombre d’un linéo. Conclusion : j’ai pris le métro à Marengo. Si vous
n’êtes pas toulousain, ça ne vous dit rien et même que vous vous en fichez.