Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

lundi 28 août 2023

L’autopromotion est-elle soluble dans le tact ?

La modestie est l’art de faire dire par d’autres tout le bien qu’on pense de soi-même. C’est Philippe Bouvard qui l’a dit. Quand vous avez les moyens, vous pouvez vous payer de la publicité. Quand vous n’en avez pas et que les autres font la sourde oreille, vous perdez patience et donnez dans l’autopromotion, à savoir l’art de dire de soi tout le bien qu’on pense de soi-même en laissant entendre que d’autres ont chuchoté des compliments à l’oreille du bourrin que vous êtes.

Pour un auteur, une autrice, a fortiori une locomautrice censée tracter vers la notoriété  ses wagons-livres : train d’enfer avec Diabolo pacte, Orient-Express avec Elwig de l’Auberge Froide, le train décolle avec Poussière de sable au risque d’essuyer un Coup de grain. Las ! La chaudière est gourmande et la vapeur faiblit. Malgré des décennies de labeur, c’est kif kif bourricot. Elle a bossé comme un âne et connaît dans ses méninges et ses poignets, pour ne pas parler de ses jambes, le sens de l’expression : aller au charbon. Peaufiner ses textes (100 fois sur le métier…), les corriger, puis les re-corriger avec ses éditeurs), s’activer à la promo (salons, dédicaces, radios, vanille et chocolat).

Donc la carrière de notre locomautrice ne file pas sur les rails du succès, malgré de jolies chroniques et quelques distinctions, et elle se commet dans ce qui est horripilant chez les autres : l’autopromotion. Voilà ce que x pense de moi. Hier, sur le coup de minuit, j’ai reçu le message d’une lectrice, etc., le genre de truc qu’on écrit sur les réseaux sociaux alors qu’il serait plus juteux de passer à la grande ou petite librairie sur une chaîne nationale, ou d’être invité à une manifestation drainant un public déjà conquis, genre Marathon des Mots.

De quoi vous inciter à escamoter une étape vitale dans la vie d’un auteur, celle de la publication (alors qu’il y a déjà pléthore de livres), pour demeurer dans l’euphorie de la création et éviter les aléas de l’étape suivante, grisante ou décevante, celle de la commercialisation, parcours du combattant sans l’aide de la publicité, autrement dit un Marathon des Maux. Le même son mais pas le même sens. J’arrête car, en plus, on va m’accuser de faire l’âne pour avoir… de l’encens.

Avec Diabolo pacte (éditions d'Avallon 2023)


 

 

 

jeudi 17 août 2023

Deux tomes et des poussières

Si vous me connaissez un tant soit peu, vous vous en doutez : je n’ai pas l’habitude de glisser la poussière sous le tapis, fût-elle de sable. D’ailleurs, chez moi, il n’y a pas de tapis. Pour tout dire, je suis sur le carreau.

Que je vous rafraîchisse la mémoire : Poussière de sable, c’est mon odyssée de l’espace à moi, ma saga de SF déclinée en quatre volets, bref une ambition de tétralogie. Mais une ambition sérieusement freinée par les circonstances. En effet, après avoir publié L’épopée euskalienne et Légendes ourdiniennes, mon éditeur a mis la clé sous la porte, ne se sentant pas de repartir à zéro après la période covidienne. RroizZ est mort, vive le néant, car il n’y a pas de successeur pour reprendre ses collections.

Toutefois, Poussière de sable était écrit depuis juin 2005. Ne me restait plus qu’à retravailler pour le scinder en 4. Avant que mon éditeur n’annonce sa fin, j’avais déjà bouclé le 3ème volet. En relisant le texte initial, que je redécouvrais comme s’il était d’un autre, j’allais de surprise en surprise. Cette société totalitaire où la science est interdite d’audace mais utilise des cobayes humains au service des huiles me rappelait quelque chose. MAIS QUOI ? Je vous laisse supposer.

Désormais sans éditeur pour prendre la relève, je me suis toutefois attelée au 4ème et dernier volet que je viens d’achever et qui réserve un ultime rebondissement.

Poussière de sable paraîtra-t-il un jour dans sa totalité ? Rien n’est moins sûr quand on connaît la dureté du milieu et ses exigences.

Pour le moment, ce n’est pas mon principal problème. Récemment je me suis pourtant amusée en remarquant que ma tétralogie embrassait effectivement les 4 éléments : l’air pour L’épopée euskalienne parcourue de vaisseaux de verre transgalactiques, l’eau pour les Légendes ourdiniennes où prospère une civilisation aquatique de primates évoluant vers le mammifère marin, la terre pour Chroniques de Dafnigrad étouffant sous la poussière de suie, et le feu qui se réserve la fin de l’histoire.

Si je continue vous allez imaginer y trouver votre horoscope personnalisé.

 



L’écriture, un effeuillage mental ?

Drôle d’émotion qui m’étreint à la veille de la parution du recueil de mes poèmes de jeunesse, Mon opium est dans mon cœur. Pour une fois, j...