Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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jeudi 29 mai 2025

Des faits de société

Pour une fois, le blog puise son inspiration dans la pub, celle qu’on nous assène à la télé. Le lien avec la littérature ?

Lorsque je présente Diabolo pacte, derrière ma table, je cite, outre le pacte avec le diable dans le domaine de l’édition, un aspect plus grave et plus profond : un livre sur les livres avec des faits de société. Certes, on revisite Mai 68 et pas seulement Étudiants, dian dian, mais aussi le vécu des classes laborieuses d’alors dans le Nord de la France. On s’attarde aussi sur le sort des comédiens qui n’arrivent pas à percer et se commettent dans la publicité après avoir abandonné l’ambition de brûler les planches en jouant des classiques ou des créations avant-gardistes.

La preuve par le livre : …Je me gardai d’ajouter que je n’avais pas envie de me transformer chaque soir en rhinocéros ou d’attendre une cantatrice chauve qui n’arrivait jamais. J’ai d’ailleurs reconnu à la télévision, en écarquillant les yeux, certains comédiens de la Troupe des Têtes Brûlées, devenus des artistes engagés contre le cholestérol.

Devant la télé, je me relis intérieurement. Cet acteur entre deux âges souhaiterait peut-être jouer la scène de la cassette plutôt que de vanter les mérites d’une banque sans actionnaires au service de ses clients. Autant s’affubler d’une barbe blanche et d’une houppelande rouge !

Ces comédiennes préfèreraient sans doute se crêper le chignon pour autre chose que des choupiprix ou riquiprix. Apprendre à articuler avec un crayon dans la bouche des heures entières pour ça !

Quant à adresser une moue désapprobatrice au jeune homme qui s’apprête à commander au barman le coup de l’étrier, c’est du grand jeu face à la performance d’un Jean Gabin enchaînant verre sur verre en compagnie de Belmondo dans Un singe en hiver. Qu’aurait pensé Antoine Blondin ?

Ne parlons pas du dialogue de la tomate non assurée !

Or, derrière ces pubs dans lesquelles les Français font figure de parfaits crétins au QI aussi plat que leur compte en banque, il y a des créatifs, des vrais, qui ont peut-être dans leurs tiroirs une Conjuration des imbéciles ou un Cher connard.

Peut-être regarderez-vous ces pubs avec un œil neuf, surtout celle sur le vaccin contre le zona. Chapeau l’artiste ! Filmer en noir et blanc (ça s’impose pour cadrer des plus de 65 ans) et passer soudain à la couleur, juste au moment de l’apparition des pustules, pour instiller l’effroi, ça frise le génie.

Et la littérature, b…l ! Mais c’est évident, la preuve par Diabolo pacte : Ce qui vaut pour l’acteur vaut aussi pour l’écrivain qui fait vivre avec les mots de l’état et de l’action les personnages que l’acteur anime avec son propre corps.

Merci de m’avoir lue. Vous serez encore plus remerciés si vous me faisiez de la pub.



lundi 28 août 2023

L’autopromotion est-elle soluble dans le tact ?

La modestie est l’art de faire dire par d’autres tout le bien qu’on pense de soi-même. C’est Philippe Bouvard qui l’a dit. Quand vous avez les moyens, vous pouvez vous payer de la publicité. Quand vous n’en avez pas et que les autres font la sourde oreille, vous perdez patience et donnez dans l’autopromotion, à savoir l’art de dire de soi tout le bien qu’on pense de soi-même en laissant entendre que d’autres ont chuchoté des compliments à l’oreille du bourrin que vous êtes.

Pour un auteur, une autrice, a fortiori une locomautrice censée tracter vers la notoriété  ses wagons-livres : train d’enfer avec Diabolo pacte, Orient-Express avec Elwig de l’Auberge Froide, le train décolle avec Poussière de sable au risque d’essuyer un Coup de grain. Las ! La chaudière est gourmande et la vapeur faiblit. Malgré des décennies de labeur, c’est kif kif bourricot. Elle a bossé comme un âne et connaît dans ses méninges et ses poignets, pour ne pas parler de ses jambes, le sens de l’expression : aller au charbon. Peaufiner ses textes (100 fois sur le métier…), les corriger, puis les re-corriger avec ses éditeurs), s’activer à la promo (salons, dédicaces, radios, vanille et chocolat).

Donc la carrière de notre locomautrice ne file pas sur les rails du succès, malgré de jolies chroniques et quelques distinctions, et elle se commet dans ce qui est horripilant chez les autres : l’autopromotion. Voilà ce que x pense de moi. Hier, sur le coup de minuit, j’ai reçu le message d’une lectrice, etc., le genre de truc qu’on écrit sur les réseaux sociaux alors qu’il serait plus juteux de passer à la grande ou petite librairie sur une chaîne nationale, ou d’être invité à une manifestation drainant un public déjà conquis, genre Marathon des Mots.

De quoi vous inciter à escamoter une étape vitale dans la vie d’un auteur, celle de la publication (alors qu’il y a déjà pléthore de livres), pour demeurer dans l’euphorie de la création et éviter les aléas de l’étape suivante, grisante ou décevante, celle de la commercialisation, parcours du combattant sans l’aide de la publicité, autrement dit un Marathon des Maux. Le même son mais pas le même sens. J’arrête car, en plus, on va m’accuser de faire l’âne pour avoir… de l’encens.

Avec Diabolo pacte (éditions d'Avallon 2023)


 

 

 

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