Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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mercredi 10 janvier 2024

Je ne suis pas un robot

Curieuse de nature et ouverte aux technologies – je n’écris pas de la science-fiction pour rien -  j’ai voulu tester ChatGpt dans ce qui me tient le plus à cœur : la création de fictions. J’ai donc demandé au ChatBot de me pondre un conte où un enfant s’enfuit dans un cirque. Le sujet n’est pas choisi par hasard. Dans l’avant-dernière nouvelle de mon recueil, Coup de grain, le narrateur, qui ne livre pas son prénom, conte à la première personne sa fuite et son long séjour dans un cirque. Voici l’incipit de Un enfant de la balle : Quel enfant n’a jamais rêvé de s’enfuir dans un cirque ?

 Et voilà le récit de l’Intelligence Artificielle :

Il était une fois, dans un petit village paisible, un enfant nommé Lucas. Lucas était un garçon curieux et aventureux, toujours en quête de nouvelles découvertes. Un jour, alors qu'il se promenait dans la forêt près de chez lui, il entendit des rires joyeux et des mélodies envoûtantes. Intrigué, il se dirigea vers le son et découvrit un cirque coloré installé dans une clairière.

Les yeux écarquillés d'émerveillement, Lucas observa les acrobates gracieux, les clowns rigolos et les animaux exotiques qui semblaient tout droit sortis d'un conte de fées. Il se sentit immédiatement attiré par la magie et l'excitation du cirque. Sans réfléchir, il se faufila à travers la foule et entra discrètement sous le grand chapiteau.

Une fois à l'intérieur, Lucas se retrouva plongé dans un monde éblouissant de couleurs et de spectacles époustouflants. Il assista à des numéros incroyables, jongleurs habiles, funambules audacieux et magiciens mystérieux. Il était tellement absorbé par la beauté du spectacle qu'il en oublia complètement l'heure.

Pendant ce temps, ses parents, inquiets de ne pas le voir rentrer, commencèrent à le chercher partout dans le village. Lorsqu'ils réalisèrent qu'il avait disparu, une panique s'empara d'eux. Ils alertèrent les habitants et organisèrent des recherches dans toute la région.

Pendant ce temps, Lucas continuait à s'émerveiller devant les merveilles du cirque. Mais bientôt, la nuit tomba et le spectacle prit fin. Quand il voulut sortir du chapiteau, il se rendit compte que les portes étaient verrouillées. Il se sentit soudainement pris au piège, réalisant qu'il était loin de chez lui et que ses parents devaient être morts d'inquiétude.

Pendant ce temps, ses parents, aidés par les habitants du village, avaient commencé à fouiller la forêt à la recherche de Lucas. Ils étaient désespérés, ne sachant pas où chercher. C'est alors qu'ils entendirent de la musique et des rires au loin. En se rapprochant, ils découvrirent le cirque et aperçurent Lucas à l'intérieur.

Ils se précipitèrent vers le chapiteau et demandèrent à parler au directeur du cirque. Celui-ci, touché par leur détresse, ouvrit les portes et les laissa entrer. Lucas fut soulagé de retrouver ses parents, mais il se sentit également triste de devoir quitter le monde magique du cirque.

Le directeur du cirque, voyant la passion et l'admiration de Lucas pour le spectacle, lui offrit une place spéciale pour assister à tous les spectacles du cirque à l'avenir. Lucas, heureux et reconnaissant, accepta avec joie. Il promit de revenir rendre visite au cirque chaque fois qu'il le pourrait, tout en restant bien sage et en prévenant toujours ses parents de ses escapades.

Et c'est ainsi que Lucas découvrit un nouvel univers de rêves et de merveilles, tout en restant un enfant aimé et chéri par sa famille.


Comme je ne suis pas un robot, mais une locomautrice créant avec ses tripes (notre 2ème cerveau) et en quête de lecteurs dans le monde réel, je vous invite à comparer avec le texte publié aux éditions Auzas. Je serais curieuse de savoir ce que vous en pensez.




mardi 17 janvier 2023

Justement quel titre ?

C’est important le titre, pour un roman, pour un film. Le titre, c’est le prénom d’une œuvre d’art. Jusqu’à présent, j’ai plutôt été inspirée de ce côté-là. Mes éditeurs ont maintenu mes titres. Diabolo pacte d’abord. Quant à mon thriller franco-allemand il a très vite reçu le sien : Elwig de l’Auberge Froide. Je l’ai envoyé tel quel aux éditeurs, par la poste, avec pour illustration un tableau de mon père qui collait parfaitement à l’ambiance.

Entre autre bêta-lecteur, j’ai eu l’honneur d’avoir le soutien de la librairie Privat et de Carine, responsable du rayon littérature. Après son avis positif, la tentative d’accrocher Actes Sud a hélas échoué et j’ai repris en solitaire mon bâton de pèlerin.

Puis je reçois un refus personnalisé de Belfond et une lettre d’un éditeur de chez Plon avec des conseils. Donc réécriture de certains points et lettre à l’éditeur en question qui me répond qu’il me relira avec plaisir. Son courrier me parvient par miracle car il s’est trompé de numéro. Par bonheur la factrice veillait au grain.

Comme j’ai un nom, je téléphone chez Plon et j’ai au bout du fil le fameux éditeur. Mon nom ne lui dit rien mais le titre le fait bondir. Il se souvient effectivement et précise :

C’est un très bon titre.

J’obtiens un rendez-vous lors d’une formation à Paris. L’éditeur est très aimable et correspond à l’idée qu’on peut se faire du bureau d’un éditeur : submergé de manuscrits, ceux-ci étant les rescapés de plusieurs écrémages.

Ce n’est pas un scoop : Elwig de l’Auberge Froide n’est pas sorti chez Plon mais à Genève, aux éditions Pierre Philippe.

Plus tard, Poussière de sable, ma saga de science-fiction, gardera aussi son titre.

Si je reviens sur la question c’est qu’un recueil de mes nouvelles a été accepté et qu’il faut bien lui trouver un titre. C’est un challenge, vu qu’on me demande aussi une illustration et que la photo et l’image c’est vraiment pas mon truc. Le titre que j’avais donné initialement au recueil me paraît d’une platitude incroyable : Coup de grain, du titre d’une des 10 nouvelles. J’opte aussitôt pour celui d’une autre nouvelle se déroulant dans un cirque, Un enfant de la balle, que je compte présenter avec un tableau de cirque tombé dans le domaine public (70 ans après la mort de l’auteur). Or John Irwing a déjà intitulé ainsi l’un de ses nombreux romans.

Je dois donc changer mon fusil d’épaule et trouver un titre parlant. Pan ! Je dégaine mon Vue courte et pattes d’eph avec une photo de moi à l’âge de 15 ans prise par mon père au pied des HLM. Parfaitement cadrée (mon père était peintre). Rien n’y manque, ni les pattes d’eph, ni le col roulé (remis au goût du jour par des ministres qui, n’en doutons pas, le portent jusqu’à l’intimité de leur domicile), ni la ceinture, le bracelet-montre largeur XXL, ni les cheveux longs. Pour une fois que mon narcissisme s’exprime ! Eh bien, non, le titre ne plaît pas, ni la photo. On préfèrerait Coup de grain.

Je flaire une autre piste. Coup de grain, en relisant, est une vraie Course à l’abîme. Je crois détenir le Graal quand je découvre le roman de Dominique Fernandez. Puis, je fouille le sens de ma nouvelle et en déduit qu’il s’agit d’un Pas de deux au bord du gouffre. Mon espoir se casse la figure en tombant sur un article journalistique vieux de quelques années. Ma danse macabre a en effet été déjà dansée par Kadhafi et Sarkozy.

Je reviens à mon enfant de la balle et au cirque. Ces nouvelles sont en effet ce que j’ai écrit de plus intime, tiré de faits réels tirés de mon expérience personnelle ou de faits divers qui m’ont marquée. Or je sais ce que je dois au cirque et notamment à certain trapéziste du cirque Pinder dont je porte la bague et sans lequel je n’écrirais pas dans un grand bureau confortable et joliment meublé. Mais ceci est une autre histoire que je ne suis pas encore prête à écrire, pas plus que je ne vous dévoilerai le titre que je me propose de soumettre à la sagacité de mes éditeurs.



L’écriture, un effeuillage mental ?

Drôle d’émotion qui m’étreint à la veille de la parution du recueil de mes poèmes de jeunesse, Mon opium est dans mon cœur. Pour une fois, j...