Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

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vendredi 10 février 2023

Corriger, c’est la moindre correction

 

quand on est éditeur, et ce vis-à-vis des personnes qui achètent des livres. Certes, on peut objecter que ça coûte du temps et coûte de l’argent, surtout quand on fait appel à un correcteur non bénévole, de faire éplucher une œuvre sélectionnée pour la publication. Néanmoins, faire reposer le résultat uniquement sur les épaules de l’auteur est un pari audacieux.

Il m’est arrivé de relever au cours de mes lectures des changements de prénom ou de couleur de cheveux pour un même personnage et même découvert un manchot de guerre qui recouvrait son bras quelques pages plus loin.

Personnellement je relis mes textes que j’ai préalablement passés au gueuloir, afin de chasser coquilles, fautes d’orthographes et incohérences. C’est systématique mais il en reste toujours.

Donc, venant de signer 2 contrats d’édition, je suis ravie de constater qu’un travail de correction est engagé par ces 2 maisons, travail auquel je collabore et où j’ai mon mot à dire.

Diabolo pacte est en passe d’être réédité. Lors de l’édition initiale il a été passé au peigne fin par mon directeur de collection, puis par une correctrice engagée pour la sortie des livres de la rentrée de septembre.

Disons-le tout de suite, Diabolo pacte ne fait ni dans la pudibonderie ni dans le politiquement correct et se vautre avec délice dans le lit de l’irrévérence. Il est sorti à une époque pourtant pas si lointaine qui connaissait à peine le terme de wokisme. J’ai eu la bonne surprise de constater lors du retour de lecture d’une jeune chargée de mission éditoriale des éditions d’Avallon que mon Diabolo n’était pas prié de mettre de l’eau dans son soufre. De ce point de vue-là on ne me cherche pas des poux dans la tête.

Certaines remarques m’ont surprises, d’autres m’ont paru pertinentes au point que je les ai suivies et que j’ai modifié en conséquence un texte corrigé, publié et primé à sa sortie.

Il en va de même pour mon recueil de nouvelles. J’ai choisi une maison toulousaine, les éditions Auzas, pour des raisons de proximité évidentes. Mais pas que. En mars 2022, deux membres de cette maison associative assistaient à la remise des prix du concours des Arts Littéraires à Saint-Orens-de-Gameville, près de Toulouse. Un recueil inédit de mes poèmes de jeunesse recevait la mention spéciale du jury. Lors du cocktail, ces dames des éditions Auzas m’ont confié que chaque texte publié, y compris les romans, était lu à voix haute. Cette démarche m’a séduite et je suis en train de lire le texte avec les propositions de modification.

 

Recueil de nouvelles à paraître

samedi 8 octobre 2022

Blog cherche niche

 Alimenter un blog s’apparente parfois à nourrir un doberman : de la viande fraîche avec un peu de riz cuit. La difficulté n’est pas tant de rédiger un texte par semaine que d’écrire quelque chose qui intéresse tout le monde, que ce petit monde-là écrive, aspire à écrire ou lise tout simplement ou les trois à la fois. Mais, comme disait Jean de La Fontaine, on ne peut contenter tout le monde et son père. Or personne ne me talonne, pas de rédacteur en chef qui réclamerait à un Alphonse Allais en panne d’inspiration une nouvelle hilarante, lequel Alphonse Allais, acculé, ne s’était pas gêné pour signer un texte de Jules Renard. Donc je vais pomper à mon tour et vous parler de blogs.

Alors que j’aspirais au graal de la publication, écumais la toile en quête d’éditeurs et de tuyaux, voilà que je tombe sur 2 blogs à thème pouvant se résumer au parcours du combattant montant au casse-pipe éditorial.

Dolce évoque dans son blog (http://www.buzz-litteraire.com/2005120135-la-vie-revee-des-ecrivains-par-dolce/) ses espoirs, ses lettres de refus, son rendez-vous au salon du livre de Paris avec une romancière connue… C’est le grand-huit qui la propulse jusqu’au faîte de l’espoir pour la projeter dans les bas-fonds de la déception. Dolce s’expose et son blog fait le buzz. Ses lecteurs l’encouragent. J’ignore si Dolce a pu concrétiser son rêve de publication. Son blog a disparu du paysage. J’aimais le lire, y retrouvant mes états d’âme, moi qui œuvrais dans l’ombre et n’avouant que j’écrivais qu’à l’acceptation de Diabolo pacte par un éditeur parisien, après avoir essuyé le mitraillage de Poussière de sable à coups de lettres de refus.

Un deuxième blog faisait alors ma joie, nettement plus polémique que celui de Dolce, fidèle à son pseudo. Il y était question de wanabes injustement refoulés aux portes des maisons d’édition. Vous pouvez toujours frapper, on ne vous ouvrira pas, bande de tocards ! L’heure de la rentrée littéraire sonne. Et notre blogueuse d’étriper la presse qui parle de Musso, Lévy, Nothomb et peu d’autres. Et les wanabes ? s’insurge-t-elle. Les wanabes n’ayant rien publié, la presse ne peut avoir lu leur œuvre et en parler. Notre blogueuse, contrairement à Dolce, a frôlé l’exploit de la publication par une maison germanopratine. L’éditeur s’étant rétracté, elle enrage et incendie le milieu. Travail salutaire car elle finit par compatir avec les auteurs publiés par de modestes maisons et qui vendent peu d’exemplaires. Finalement notre blogueuse s’estime heureuse de ne pas avoir été éditée à si mauvais compte.

Pour en revenir au mien, de blog, je ne peux qu’espérer qu’il trouve sa niche : lecteurs, écriveurs, éditeurs, à chacun ses maux et à tous mes mots.



 


samedi 10 septembre 2022

La partie immergée de l'iceberg

Quand j’ai commencé à écrire – et je ne parle pas de mes écrits courts d’enfance et de jeunesse – mais de mon parcours de romancière entamé au début du siècle – je n’aurais jamais imaginé tenir un blog avec les contraintes qui vont avec ni me transformer en VRP pour attirer un lectorat. C’est-à-dire, chercher et trouver l’éditeur et, quand le livre est paru, le promouvoir car, comme dit le proverbe, quand le livre est tiré il faut le vendre. Si bien que si je faisais la balance entre le temps voué à la création et celui consacré à l’activité commerciale je ne suis pas certaine que le premier l’emporterait sur le second.

Bien sûr, l’écrivain qui prend la plume avec l’ambition de conquérir un éditeur d’abord, ensuite un lectorat, ne voit que la partie émergée de l’iceberg : l’écriture créative. Il ignore la partie immergée vers laquelle il fonce sans avoir idée s’il est armé pour y faire face.

D’abord l’éditeur. J’ai appris à surfer sur la toile en quête de la bonne maison présentant la ligne éditoriale qui pourrait correspondre à ma dernière création, m’attachant à la présence d’un diffuseur-distributeur, indispensable pour que le livre accoste le comptoir des libraires. Sinon l’auteur nage, son livre entre les dents, au risque d’être rejeté au grand large de l’anonymat. De plus, le confinement aurait suscité plus de vocations d’écrivains que le monde de l’édition, déjà submergé avant la crise, ne peut en absorber. Donc la concurrence est rude. Vous frappez aux portes, dix fois, vingt fois, cent fois et vous vous la prenez sur le nez. Il y a de quoi jeter l’éponge. Mais j’ai une qualité que tout le monde n’a pas : je ne suis pas têtue, je suis acharnée.

Cependant, quand il advient que, par un coup de baguette éditoriale, la larve manuscrite se transforme en papillon, un autre défi commence : le livre a certes un éditeur mais encore faut-il prendre lectrices et lecteurs en ses filets.

Il n’est pas évident d’être invité aux salons du livre ni en librairie pour une dédicace. Parfois les organisateurs sont venus me chercher, d’autre fois je me suis pris le battant de la porte. Et quand vous êtes derrière la table avec votre pile de livres il n’est pas aisé de la faire baisser, à moins d’être doué d’un talent de bateleur. Je dois avouer que si un inconnu marque l’arrêt devant ma table je peine à communiquer sur ces livres qui m’ont hantée pendant des années.

Par bonheur j’ai découvert que j’étais plus à l’aise devant un public et me suis lancée dans l’exercice de la conférence. Quand les auditeurs découvrent que vous êtes passionné, ils sont plus enclins à se risquer dans la découverte de vos écrits.

Et c’est dans la ligne de ces réflexions que j’ai lancé ce blog : partager ma passion de l’écriture mais aussi mes joies et déceptions d’un parcours d’obstacles censé aboutir au Lecteur. Ce que je suis incapable de dire dans l’aparté d’une séance de dédicace, je suis plus à même de l’écrire, face à l’écran blanc de mon ordi. La partie immergée de l’iceberg qui, peut-être, donnera l’envie de découvrir la partie émergée avec un nom et le logo de l’éditeur sur la première de couverture. Car, à mes yeux, la meilleure part d’un auteur n’est pas sa petite personne mais ses écrits. Je n’ose encore parler d’œuvre.

Je vous souhaite une heureuse traversée de la mer de glace.

 


L’écriture, un effeuillage mental ?

Drôle d’émotion qui m’étreint à la veille de la parution du recueil de mes poèmes de jeunesse, Mon opium est dans mon cœur. Pour une fois, j...