Pour une fois, collons à l’actualité comme le maillot cycliste colle au corps.
L’évènement
de ces derniers jours, c’est la remise des prix de l’Académie des Livres de
Toulouse dans l’auditorium de la Médiathèque José Cabanis. Calqué sur les jeux olympiques,
elle désignera, dans chaque catégorie, 3 auteurs honorés d’un podium à 3
marches.
Cette
année, je concourais avec Coup de grain, recueil de nouvelles, et Diabolo
pacte, mon premier roman ressuscité en 2023 dans une nouvelle peau et chez un
nouvel éditeur, Avallon & Combe.
Dès
mon arrivée à la Médiathèque, je suis abordée par des amis cyclotouristes pour
une dédicace des deux livres en lice. C’est tout nouveau pour moi. Longtemps je
me suis déplacée en salon et en librairie pour des clopinettes. Or, depuis
quelque temps, je n’ai pas le temps de m’installer que j’ai quelqu’un devant la
table. Dans l’auditorium, point de table : qu’à cela ne tienne, je
dédicace sur mes deux genoux.
La
cérémonie débute avec la remise du prix de poésie où j’ai fait partie du jury.
Je communiquerai à ce sujet sur les réseaux. Puis vient le prix de la
nouvelle : je monte au figuré sur la 2ème marche, fière d’être
la dauphine de Betty Marescaux Tyteca pour « Bonnes
nouvelles ? » publiée comme moi par les éditions Auzas.
La
cérémonie se poursuit, le prix du roman suivi de la désignation de la Plume d’or
distinguant un auteur prolifique. Un demi-mystère, car si on m’a laissé
entrevoir un podium, j’ignore sur quelle marche le jury m’aura placée. Troisième,
ni mon nom ni mon titre ne sont cités. Deuxième, non plus. Le doute n’est plus
permis : Diabolo pacte est paré d’or. Une divine surprise !
Une
lectrice du jury monte sur l’estrade et fait l’éloge du roman et de la
romancière. Émue
et honorée. J’ai préparé une allocution. Le public rit. N’ayant pas préparé
d’extrait à lire, j’improvise et prie le représentant du maire, conseiller
municipal chargé de la lecture publique, de me donner 2 chiffres, l’un pour le
numéro de page, l’autre pour la ligne, et je lis le passage où on apprend que
Josette Gougeard s’est retrouvée veuve à 35 ans. Pour un roman rigolo, ça tombe
mal. La remarque fait marrer la salle. Et je suis aux anges, si j’ose dire.
Avec Samir Hajije, conseiller municipal en charge de la lecture publique |