Mon dernier salon du livre remonte au 22 avril et le solstice d’été approche. Mon prochain salon est prévu à l’automne. N’allez surtout pas croire que certains organisateurs me boudent : soyez en sûrs. Il y aura de quoi débloguer sur le sujet, mais plus tard.
En
attendant, revenons au 22 avril. Un couple fait halte devant ma table où, mes
nouveautés n’étant pas parues, la science-fiction, en l’occurrence les 2 volets
de Poussière de sable, côtoient Elwig de l’Auberge Froide. Deux affiches
mettent l’ambiance : une affiche pour la mention spéciale du jury du
concours des Arts Littéraires pour la SF. Je n’ai plus d’éditeur auquel
demander le bandeau du prix, alors je me suis bricolée quelque chose. Une
affiche pour mettre l’ambiance agrémentée de la couverture et de ma photo :
Le thriller franco-allemand, Elwig de
l’Auberge Froide, un roman qui souffle le chaud et le froid. Le couple
s’empare du livre, lit la 4ème de couverture, feuillette en
grapillant des phrases au hasard. Le monsieur me tend le livre pour une
dédicace. Pas un mot n’aura été prononcé. L’idéal pour la piètre bateleuse que
je suis et dont le beau stylo s’exécute avec ravissement.
Mais
à la radio, pas question de laisser l’intervieweur se débrouiller tout seul.
L’auteur est invité pour parler de son livre.
Les
gens croient que c’est simple :
―
C’est ton bébé, qu’ils disent.
Ce
sont surtout des enfants rebelles qui se sont émancipés très tôt de ma tutelle,
crachent par terre et claquent les portes.
― D’où
me viennent les idées ?
Je
n’en sais fichtre rien, sauf qu’il m’en vient une de nouvelle à chaque pas que
je fais. Plus j’en ai, plus il m’en vient.
Dernièrement,
je suis passée sur les ondes de deux radios locales. Jean-Pierre et Philippe
ont lu Diabolo pacte. Ils ont aimé.
Ils savent en parler. Chaque fois, je suis surprise de ce que les lecteurs
trouvent dans mes écrits et que je n’ai pas vu. Il faut dire que, m’étant
contenté de les écrire, je ne les ai pas lus.
Ce
que personne ne sait avant que je le raconte, c’est dans quel contexte ont
émergé mes romans, et il en un de différent pour chacun, amusant à leur façon.
Lors
de ma dernière interview, je me rends compte, au fur et à mesure, de la charge
personnelle investie dans l’histoire et le vécu des personnages. Je me suis
arrêtée au bord de l’aveu quand j’ai cité, dans Diabolo pacte, l’hommage que Josette
Gougeard rend à sa mère.
Préparez vos oreilles : vous connaissez ma tête, vous avez aussi le son.
Avec Philippe Gilbert qui anime "Paroles d'auteur" |
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