Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

vendredi 10 novembre 2023

Un auteur travesti en vaut-il deux ?

Une tendance qui commence à faire jour dans les salons du livre : le déguisement, et pas que pour Halloween, dont, soit dit en passant, je n’ai rien à cirer.

Ce 8 octobre, j’étais dans un premier salon très réussi, en plein Gers, quand j’aperçois une invitée tout droit sortie du Moyen-Âge. Non, ce n’était pas une voyageuse temporelle, mais une romancière (ce qui me permet d’éviter l’autrice qui me crispe, si vous voulez savoir pourquoi, cliquez sur le lien) bref une romancière inspirée par Aliénor d’Aquitaine. Il faisait chaud ce dimanche-là, et Aliénor se devait d’être couverte de la tête au pied même si son nez chaussait des lunettes parfaitement anachroniques.

Donc je me dis que je devrais peut-être me déguiser en Elwig von Sankt Märgen, héroïne de cape et d’épée ayant adopté la jupe-culotte pour voyager à cheval. Peut-être qu’une cravache finirait de convaincre de futurs lecteurs hésitant à se faire la malle avec Elwig de l’Auberge Froide.

Mais j’ai plus commode. Nécessité m’est faite en effet de faire partir comme des petits pains le nouveau Diabolo pacte, très gouleyant en bouche. Non contente de me vêtir de rouge, couleur emblématique des taureaux (et j’en suis un !), je pourrai me coller sur la tête une paire de cornes (que je porte peut-être déjà sans le savoir) de diablotine. Loin de maîtriser l’art de modifier mes portraits, je me contenterai de poster les premières de couvertures, car l’important, pour m’éviter l’enfer de l’anonymat, c’est que Diabolo pacte vous fasse succomber à la tentation.



mardi 31 octobre 2023

Bankable or not bankable ?

Quand un auteur, publié notamment au Cherche Midi, ayant signé une vingtaine de livres dont certains parus en poche, m’a annoncé qu’il donnait son dernier roman à L’Harmattan, je suis tombée à la renverse. Au sens figuré seulement. Au sens propre je vais bien, exceptée cette sensation poisseuse que cet écrivain et ami salissait quelque part son nom. Bien sûr, il a dépassé les 80 berges et connaît quelqu’un chez cet éditeur. Bien sûr, une éditrice d’une grande maison prestigieuse, ayant apprécié l’ensemble de son œuvre, l’avait encouragé à écrire ce dernier roman dont elle s’occuperait personnellement quand un coup de théâtre tragique, comme la vie en a le secret, éjecta la femme providentielle de la scène éditoriale.

Certes, L’Harmattan a pu mettre le pied d’auteurs débutants à l’étrier – c’est là son mérite – mais c’est un éditeur qui ne verse de royalties qu’à compter du 501ème exemplaire vendu. Donc, dans 99% des cas, il ne paye rien, mais empoche la somme que les auteurs versent à l’éditeur pour l’achat d’exemplaires à écouler dans les salons quand les amis et la famille ont fait le plein. Même avec la remise sur le prix public du livre, l’éditeur en retire un bénéfice puisque le coût de la fabrication et de l’impression est inférieur à ce prix public.

Bien sûr, j’achèterai le livre de mon ami et le lirai avec attention et intérêt.

Toutefois, cette nouvelle me laisse quelque peu pensive quant au monde éditorial qui se montre parfois bien péremptoire. En qualité de locomautrice, j’ai de quoi fumer. Trois gros remarquent le manuscrit de mon 2ème roman, on loue son très bon titre, Elwig de l’Auberge Froide. Au final, personne ne prend pas le risque de le publier. Par bonheur, les éditions Pierre Philippe (ePPh), sises à Genève, s’enthousiasment pour ce roman européen qui sort en 2014. Presque dix ans plus tard, c’est la bonne surprise. Mon thriller franco-allemand est toujours distribué et attire du monde à ma table de dédicaces.

Christian Signol, récipiendaire d’un prix toulousain, m’a conté une anecdote après la cérémonie. Il écrit un roman qui enthousiasme son éditeur chez Albin Michel. Celui-ci lui prédit un succès fou. Et c’est le flop, tandis qu’un autre titre, placé sous des augures bien moins favorables, a fait un tabac à sa sortie.

J’en suis venue à la conclusion qu’en matière de publication la seule boussole devrait être la qualité littéraire. S’il était possible de prévoir les succès commerciaux en tâtant les manuscrits, nous serions tous, auteurs et éditeurs, milliardaires. Oui, je le dis et le répète : l’unique boussole devant guider l’éditeur dans ses choix de publication devrait être la qualité littéraire.

Tout le reste est littérature !

Librairie Privat, Toulouse


dimanche 22 octobre 2023

Et la romance, bordel !

Un samedi, salon du livre à Montauban. Mon voisin de table (qui écrit des polars et des guides touristiques) me fait part d’une réflexion :

― Il y a un genre qui marche super bien : c’est la romance.

Et une rencontre de remonter à ma mémoire : journée de dédicaces où une non-future lectrice m’a confié face à ma saga de science-fiction, Poussière de sable :

― Je ne lis que des romans d’amour.

Par définition, une romance, en littérature, est une histoire d’amour qui finit bien, contre toute attente, car, entre la première et la dernière ligne, nos amoureux essuient des vents contraires, ou bien l’un des partenaires n’est pas conscient de ses sentiments.

Eh non, je ne peux vendre Poussière de sable sous l’appellation de romance. Et pourtant, il y a de l’amour. Entre un petit mousse et une Grande Navigatrice (ce sont des oiseaux dotés de pouvoirs psys), entre Galia et Ditcham (ceux-là nous ressemblent qui viennent de civilisations antinomiques).

Enfermée dans un dilemme, elle sentit le besoin de réfléchir, seule à l’écart de tous. Elle mena son tinouk dans un bosquet et se laissa tomber au pied d’un arbre. La reine ne demeura pas seule longtemps, Ditcham l’avait déjà rejointe et son visage s’illumina. Le jeune homme se mit à genoux, fasciné par ses yeux où l’émeraude le disputait à l’aigue-marine, comme lorsque sa mère lui avait montré pour la première fois sa pierre de destinée sur l’autel domestique. Il sut alors que cette femme et son destin ne faisaient qu’un.

Quant à mon thriller, Elwig de l’Auberge Froide, il serait frauduleux de ma part de le qualifier de romance, même s’il baigne dans une atmosphère romantique à souhait. Vous êtes en 1805, étudiant en médecine en route pour Vienne, vous faites halte à l’Auberge Froide par un soir d’orage, et vous vous trouvez presque nez à nez avec une héroïne de cape et d’épée, Elwig von Sankt Märgen.

Elwig, c’est ainsi qu’elle se nommait. Jamais je n’avais entendu syllabes aussi mélodieuses, aussi magiques que celles qui s’unissaient pour former ce prénom que je trouvais si beau. J’eus la certitude qu’il n’en existait pas d’aussi magnifique de par tout le royaume de France ou d’Angleterre, ni même dans toutes les Russies ou les colonies d’Amérique.

Passons au roman par lequel tout a commencé et tout est reparti – parce que réédité en 2023 - : Diabolo pacte. S’il n’y a pas d’amour là-dedans ! Lisez voir :

…elle l’aimait de la façon la plus totale, la plus ordinaire, de la seule façon qu’il est possible d’aimer, sans raison, l’excusant des souffrances qu’il lui infligeait, avec juste ce qu’il fallait de haine pour qu’elle fût l’exact revers de l’amour.

Mais celui qui vit de grandes histoires d’amour dans ce roman déjanté, c’est Antoine Maurier qui se découvre homosexuel après avoir soupiré, adolescent, après Caroline Martin sans être foutu de voir qu’elle lui tendait des perches aussi épaisses qu’un tronc de baobab. En cela, il se peut que j’étais à l’avance à l’époque où je planchais sur cet essai romanesque qui serait transformé 4 ans plus tard (Thomas Ramos n’y est pour rien). On ignorait alors les LGBT+++ et qu’un homme pût être enceint.

Si bien qu’aujourd’hui je me tiendrais loin de l’air du temps, me contentant d’emprunter des sentiers inédits sur des roues déjantées. Et il se pourrait que la romance me tente avec toutefois la tentation de désulcorer le genre.

Curieux de savoir si Elwig de l’Auberge Froide et Diabolo pacte finissent bien ? Pour connaître le fin mot de l’histoire, il vous suffit de lire.



lundi 9 octobre 2023

Question de vocabulaire

La dernière chronique parue sur Diabolo pacte a failli me mettre en PLS. Un point négatif, et je mets les 2 points : vocabulaire complexe et varié difficile à comprendre et à assimiler.

Mes lecteurs en jugeront. J’ai retenu que la chroniqueuse en avait suffisamment compris pour en faire une lecture fine, dévoilant des facettes que moi, qui ne l’ai pas lu mais seulement écrit, avais omis de voir. Mais à chaque lecteur son livre. Comme le client, il est roi et je n’ai jamais trouvé rien à redire à cela.

« Le vocabulaire est un riche pâturage de mots », estimait Homère. Assisterions-nous à l’appauvrissement des pâturages ? Que nous devrions mettre sur le dos de flatulences bovines génératrices de réchauffement climatique ?

Cette chronique tombe à point, alors que je déplore le caviardage des livres de notre enfance réécrits au présent (le passé simple ne l’est peut-être pas assez, l’imparfait ne l’étant que trop) et purgé de descriptions supposées inutiles, mais chargées d’atmosphère.

Que dire du conditionnel et du subjonctif qui fait prendre du recul avec son propre discours ? Le mode est passé de mode. Et pourtant, la mise en perspective et le doute sont selon moi de solides remparts contre le fanatisme. Tiens, âpre discussion sur un réseau social au sujet d’une phrase méprisante au sujet des blondes que Milan Kundera a mis dans la bouche d’un de ses personnages. Et aussitôt notre Milan de se faire traiter d’abominable misogyne. Apparemment, certains sont persuadés que les personnages d’un roman ne sont là que pour faire passer les messages des auteurs. Confondre ce qu’un auteur pense avec ce que ses personnages disent et pensent est confondant.

Et voilà que je deviens nostalgique, me souvenant de mes années d’apprentissage où les élèves en méritaient le nom, ayant pour vocation de s’élever au-dessus de la condition de leurs parents sous la férule de maîtres exigeants.

Je repense à mon père, arrivé d’Espagne sans parler la langue d’un pays dont il avait pourtant la nationalité, à ses efforts pour se cultiver, lisant sans cesse, notant le vocabulaire dans un carnet sur lequel j’ai mis la main après le décès de Maman. Pour peu les larmes me viendraient aux yeux d’émotion.

Je ne pleurerai pas sur un futur où, faute de vocabulaire ou de patrimoine commun, nos lecteurs se raréfieront au fur et à mesure des annonces nécrologiques.

Ce qui chez moi ne passe pas crème, c’est ce mépris brandi au nez des classes populaires et des jeunes générations comme quoi lire La princesse de Clèves relèverait de l’exploit et du défi. Les unes et les autres méritent mieux que ça : la confiance dans leurs capacités et dans leur curiosité.



mardi 26 septembre 2023

Comme c’est bizarre !


Persistant à faire feu de tout bois, j’en reviens à un sujet déjà traité dans le blog : les synchronicités au sens jungien du terme, à savoir la coïncidence de deux évènements sans rapport l’un avec l’autre, mais dont le télescopage fait sens.

C’est l’actualité qui m’a tendu la mèche. Anne-Marie, bibliothécaire dans le Gers, organise avec son équipe un 1er salon du livre. Je ne connais pas cette personne. Aussi ai-je la surprise de découvrir dans ma messagerie une invitation à participer à cette première édition. Je passe sur ma satisfaction d’être contactée par une organisatrice que je n’ai jamais sollicitée pour en venir au fait. Sur la fiche d’inscription je note mon adresse postale, et Anne-Marie d’ajouter dans sa réponse que ses beaux-parents avaient habité dans ma résidence à Toulouse.

Et voilà qu’une anecdote me revient en mémoire. À l’époque, j’étais en train d’écrire Elwig de l’Auberge Froide, roman des rapports et des conflits franco-allemands. Bien sûr, la 2ème guerre mondiale est largement évoquée, notamment les évènements se déroulant dans la forêt de Buzet durant l’Occupation. Je m’intéresse au livre de Françoise Sabatié-Clarac : BUZET SUR TARN, Les tragédies sous l’occupation. Une heureuse coïncidence : nous participons au même salon du livre et j’en profite pour acquérir le précieux ouvrage. Le salon touche à sa fin et je suis en quête d’une bonne âme pour me ramener à Toulouse. Françoise Sabatié-Clarac m’offre de me reconduire. C’est son mari qui pilote sous une pluie battante. Monsieur Clarac me dit qu’il connaît parfaitement le chemin, sa mère ayant vécu de longues années dans ma résidence.

Je précise que j’ai situé la partie française dans la boucle du Tarn entre Villemur, Buzet et Mirepoix-sur-Tarn pour son charme touristique, mais simple, tant prisé lors de mes randonnées à vélo. Nous avions coutume de casser la croûte face au Café du Pont, désaffecté, devenu Auberge du Pont dans le roman. C’est ensuite, en me documentant en cours d’écriture, que j’ai fait cette découverte : le lieu de ma fiction fut marqué par des tragédies sanglantes, bien réelles, au temps de l’Occupation.

Donc les synchronicités ne m’ont jamais fait faux bond tout le long de ce chemin semé tantôt de ronces tantôt de roses qui est celui des possédés de la littérature.

Mais revenons à mon 1er essai romanesque qui devait donner naissance à ma saga de science-fiction, Poussière de sable. Je décide très vite de me servir de la langue basque, la langue de mes mères, pour donner vie à l’univers de mes grands oiseaux luminescents dotés de pouvoirs psys. Comment nommer mon grand maître ès Suggestion, grand violeur de consciences ? Un vocable se met à voltiger dans ma tête : iradoki et je nomme Iradok cet oiseau de malheur. Poussée par la curiosité, j’ouvre tout de même mon dictionnaire de basque unifié à la lettre I, et lis noir sur blanc que iradoki signifie bel et bien suggérer, ce que j’ignorais totalement.



 

vendredi 15 septembre 2023

Faire feu de tout bois

Mais quel feu ? Celui de l’enfer, bien sûr, pour bien enfoncer le clou de Diabolo pacte dans les crânes. Ce roman a beau être une réédition parue chez un deuxième éditeur 13 ans après la faillite du premier, j’ai autant à cœur qu’en 2009 de le faire connaitre.

La conjoncture n’est pas plus brillante qu’alors, disons qu’elle est cent fois pire que la crise des subprimes. Une kyrielle de fléaux s’abat en effet sur l’éventuel lecteur et la potentielle lectrice : la hausse du prix des patates, le mildiou, la guerre en Ukraine, le variant piroli pirola, le genou de Romain Ntamack, la retraite qui, comme l’horizon, ne cesse de reculer au fur et à mesure qu’on s’en approche.

Sans parler des choix du consommateur qui rêve moins de garnir sa bibliothèque que de couvrir son épiderme de tatouages. Je ne parle plus du dernier smartphone de la marque Samsung, ça me fait flipper. Le Flip 5 se plie en deux. Moi, je me suis pliée en quatre pour écrire mes romans, y compris le premier, Diabolo pacte. Les éditions d’Avallon se sont beaucoup investies. Alors, pas question que le Diable demeure dans sa boîte. Lui et moi refusons comme un seul homme l’enfer de l’invisibilité.

Mais que faire pour se faire bien voir ? Apparaître chez les chroniqueurs, sur les blogs littéraires. Un minimum. Et tant que vous y êtes dîtes du bien de moi, et même du mal, pourvu qu’on en parle.

Mais j’ai plus original. En surfant sur le web en quête de salons et de prix du roman humoristique – car en lisant Diabolo pacte, on se marre – je suis tombée sur le site de l’Académie Alphonse Allais, maître de l’humour british et de l’absurde, dont j’ai dévoré l’œuvre en ma jeunesse. Nombre d’académiciens sont célébrissimes, les écrivains cités dans l'Allaisienne ne sont pas d’illustres inconnus.  De ce point de vue-là, je ne frise pas la perfection (au petit fer, aurait précisé Alphonse), j’y baigne et jusqu’au cou. C’est pour me sortir la tête de l’eau que j’ai bravé le ridicule (rassurez-vous, il ne m’a pas tuée) et me suis fendue d’un message au directeur de la publication. Peut-être me trouvera-t-il digne d’une réponse ? N’ai-je pas un point commun avec le grand Alphi ? Vous ne devinez pas lequel ? Les initiales doubles, bien sûr. Peut-être ripostera-t-il : CC de m’importuner !



 

jeudi 7 septembre 2023

Laisser une trace

Pas fan des titres à l’infinitif, du moins pour mes propres livres, je me laisse aller à la mode. Car c’est bien le sujet de mon article. Comment m’est-il venu à l’esprit, au point de partager mes émotions avec les lecteurs de ce blog ? Sûrement la conjonction de deux remarques murmurées à mon oreille par deux personnes qui ne se connaissent pas et de générations et de milieux socio-professionnels différents.

Un ami auteur, appelons-le Patrick, c’est son vrai prénom, me confie :

J’écris, notamment, pour laisser une trace.

Peu de temps après, ma jeune protégée, appelons-la Sabrina, c’est son vrai prénom, s’esbaudit sur mes livres :

Toi, au moins, tu laisseras une trace. Qui se souviendra de Sabrina L, manip radio ?

De leur vivant, les patients auxquels la manip radio découvre une tumeur douteuse à l’IRM ou au scanner, annoncée par la suite par le radiologue, n’oublieront jamais le visage de la manip ayant procédé à l’examen.

Ce que Patrick et Sabrina évoquaient, c’est l’éventuelle trace laissée après la mort. J’avoue que je n’écris pas pour ça, même si, attirée par le passé et les archives depuis l’enfance, la question du souvenir, de la trace, me travaille.

 Écrivain (j’ai l’audace et l’orgueil de m’emparer d’un si beau titre), je détiens le pouvoir de faire de la vie de défunts de ma lignée (ou pas) des romans qui, éventuellement publiés, laisseront une trace.

Trace déposée à la Bibliothèque Nationale et à la Bibliothèque du Patrimoine de Toulouse. Peut-être qu’un petit curieux ou une fouineuse professionnelle aura l’idée d’exhumer mes Diabolo pacte, Elwig de l’Auberge Froide, Poussière de sable et autre Coup de grain.

À propos de Coup de grain, je pense à une histoire intitulée Alexander the Great. Non, je ne vous emmène ni en Perse ni en Macédoine. Je ne vous mène même pas en bateau. Vous montez dans un Boeing 747 sans gaspiller un centilitre de kérosène. Une histoire d’accident, que j’ai largement romancée, inspiré d’un fait divers entendu il y a 30 ans à la radio : un avion se crashe dans le Potomac, les survivants sont hélitreuillés et un homme cède sa place à maintes reprises jusqu’à ce qu’il se noie. Je tenais absolument à rendre hommage à cet anonyme, à faire en sorte que son acte d’héroïsme ne sombre pas dans l’oubli. Mais cela dépend de vous, chers lecteurs.

Quant à moi, laisser une trace après ma mort, j’avoue que je m’en tape. Ce n’est pas pour ça que j’écris. J’écris parce que j’aime ça et que je suis addict. La trace, c’est de mon vivant, que je désire par-dessus tout la laisser. Et tout le reste est littérature.

Et avec son marque-page !


Inventaire 2024

Avant la trêve des confiseurs, il est temps de faire le bilan. Je débute l’année avec plusieurs flèches à mon arc de locaumautrice : toujo...