Mais quel feu ? Celui de l’enfer, bien sûr, pour bien enfoncer le clou de Diabolo pacte dans les crânes. Ce roman a beau être une réédition parue chez un deuxième éditeur 13 ans après la faillite du premier, j’ai autant à cœur qu’en 2009 de le faire connaitre.
La
conjoncture n’est pas plus brillante qu’alors, disons qu’elle est cent fois
pire que la crise des subprimes. Une kyrielle de fléaux s’abat en effet sur l’éventuel
lecteur et la potentielle lectrice : la hausse du prix des patates, le
mildiou, la guerre en Ukraine, le variant piroli pirola, le genou de Romain
Ntamack, la retraite qui, comme l’horizon, ne cesse de reculer au fur et à
mesure qu’on s’en approche.
Sans
parler des choix du consommateur qui rêve moins de garnir sa bibliothèque que
de couvrir son épiderme de tatouages. Je ne parle plus du dernier smartphone de
la marque Samsung, ça me fait flipper. Le Flip 5 se plie en deux. Moi, je me
suis pliée en quatre pour écrire mes romans, y compris le premier, Diabolo pacte. Les éditions d’Avallon se
sont beaucoup investies. Alors, pas question que le Diable demeure dans sa
boîte. Lui et moi refusons comme un seul homme l’enfer de l’invisibilité.
Mais
que faire pour se faire bien voir ? Apparaître chez les chroniqueurs, sur
les blogs littéraires. Un minimum. Et tant que vous y êtes dîtes du bien de
moi, et même du mal, pourvu qu’on en parle.
Mais
j’ai plus original. En surfant sur le web en quête de salons et de prix du
roman humoristique – car en lisant Diabolo
pacte, on se marre – je suis tombée sur le site de l’Académie Alphonse Allais,
maître de l’humour british et de l’absurde, dont j’ai dévoré l’œuvre en ma
jeunesse. Nombre d’académiciens sont célébrissimes, les écrivains cités dans l'Allaisienne ne sont pas d’illustres inconnus. De ce point de vue-là, je ne frise pas la
perfection (au petit fer, aurait
précisé Alphonse), j’y baigne et jusqu’au cou. C’est pour me sortir la tête de
l’eau que j’ai bravé le ridicule (rassurez-vous, il ne m’a pas tuée) et me suis
fendue d’un message au directeur de la publication. Peut-être me trouvera-t-il
digne d’une réponse ? N’ai-je pas un point commun avec le grand
Alphi ? Vous ne devinez pas lequel ? Les initiales doubles, bien sûr.
Peut-être ripostera-t-il : CC de m’importuner !
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