C’est
l’actualité qui m’a tendu la mèche. Anne-Marie, bibliothécaire dans le Gers,
organise avec son équipe un 1er salon du livre. Je ne connais pas
cette personne. Aussi ai-je la surprise de découvrir dans ma messagerie une
invitation à participer à cette première édition. Je passe sur ma satisfaction
d’être contactée par une organisatrice que je n’ai jamais sollicitée pour en
venir au fait. Sur la fiche d’inscription je note mon adresse postale, et
Anne-Marie d’ajouter dans sa réponse que ses beaux-parents avaient habité dans
ma résidence à Toulouse.
Et
voilà qu’une anecdote me revient en mémoire. À l’époque, j’étais en train
d’écrire Elwig de l’Auberge Froide,
roman des rapports et des conflits franco-allemands. Bien sûr, la 2ème
guerre mondiale est largement évoquée, notamment les évènements se déroulant
dans la forêt de Buzet durant l’Occupation. Je m’intéresse au livre de
Françoise Sabatié-Clarac : BUZET SUR
TARN, Les tragédies sous l’occupation. Une heureuse coïncidence : nous
participons au même salon du livre et j’en profite pour acquérir le précieux
ouvrage. Le salon touche à sa fin et je suis en quête d’une bonne âme pour me
ramener à Toulouse. Françoise Sabatié-Clarac m’offre de me reconduire. C’est
son mari qui pilote sous une pluie battante. Monsieur Clarac me dit qu’il
connaît parfaitement le chemin, sa mère ayant vécu de longues années dans ma
résidence.
Je
précise que j’ai situé la partie française dans la boucle du Tarn entre
Villemur, Buzet et Mirepoix-sur-Tarn pour son charme touristique, mais simple,
tant prisé lors de mes randonnées à vélo. Nous avions coutume de casser la
croûte face au Café du Pont, désaffecté, devenu Auberge du Pont dans le roman. C’est ensuite, en me documentant en
cours d’écriture, que j’ai fait cette découverte : le lieu de ma fiction
fut marqué par des tragédies sanglantes, bien réelles, au temps de
l’Occupation.
Donc
les synchronicités ne m’ont jamais fait faux bond tout le long de ce chemin
semé tantôt de ronces tantôt de roses qui est celui des possédés de la
littérature.
Mais
revenons à mon 1er essai romanesque qui devait donner naissance à ma
saga de science-fiction, Poussière de
sable. Je décide très vite de me servir de la langue basque, la langue de
mes mères, pour donner vie à l’univers de mes grands oiseaux luminescents dotés
de pouvoirs psys. Comment nommer mon grand maître ès Suggestion, grand violeur
de consciences ? Un vocable se met à voltiger dans ma tête : iradoki et je nomme Iradok cet oiseau de malheur. Poussée par la curiosité, j’ouvre
tout de même mon dictionnaire de basque unifié à la lettre I, et lis noir sur
blanc que iradoki signifie bel et
bien suggérer, ce que j’ignorais
totalement.
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