Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

mardi 26 septembre 2023

Comme c’est bizarre !


Persistant à faire feu de tout bois, j’en reviens à un sujet déjà traité dans le blog : les synchronicités au sens jungien du terme, à savoir la coïncidence de deux évènements sans rapport l’un avec l’autre, mais dont le télescopage fait sens.

C’est l’actualité qui m’a tendu la mèche. Anne-Marie, bibliothécaire dans le Gers, organise avec son équipe un 1er salon du livre. Je ne connais pas cette personne. Aussi ai-je la surprise de découvrir dans ma messagerie une invitation à participer à cette première édition. Je passe sur ma satisfaction d’être contactée par une organisatrice que je n’ai jamais sollicitée pour en venir au fait. Sur la fiche d’inscription je note mon adresse postale, et Anne-Marie d’ajouter dans sa réponse que ses beaux-parents avaient habité dans ma résidence à Toulouse.

Et voilà qu’une anecdote me revient en mémoire. À l’époque, j’étais en train d’écrire Elwig de l’Auberge Froide, roman des rapports et des conflits franco-allemands. Bien sûr, la 2ème guerre mondiale est largement évoquée, notamment les évènements se déroulant dans la forêt de Buzet durant l’Occupation. Je m’intéresse au livre de Françoise Sabatié-Clarac : BUZET SUR TARN, Les tragédies sous l’occupation. Une heureuse coïncidence : nous participons au même salon du livre et j’en profite pour acquérir le précieux ouvrage. Le salon touche à sa fin et je suis en quête d’une bonne âme pour me ramener à Toulouse. Françoise Sabatié-Clarac m’offre de me reconduire. C’est son mari qui pilote sous une pluie battante. Monsieur Clarac me dit qu’il connaît parfaitement le chemin, sa mère ayant vécu de longues années dans ma résidence.

Je précise que j’ai situé la partie française dans la boucle du Tarn entre Villemur, Buzet et Mirepoix-sur-Tarn pour son charme touristique, mais simple, tant prisé lors de mes randonnées à vélo. Nous avions coutume de casser la croûte face au Café du Pont, désaffecté, devenu Auberge du Pont dans le roman. C’est ensuite, en me documentant en cours d’écriture, que j’ai fait cette découverte : le lieu de ma fiction fut marqué par des tragédies sanglantes, bien réelles, au temps de l’Occupation.

Donc les synchronicités ne m’ont jamais fait faux bond tout le long de ce chemin semé tantôt de ronces tantôt de roses qui est celui des possédés de la littérature.

Mais revenons à mon 1er essai romanesque qui devait donner naissance à ma saga de science-fiction, Poussière de sable. Je décide très vite de me servir de la langue basque, la langue de mes mères, pour donner vie à l’univers de mes grands oiseaux luminescents dotés de pouvoirs psys. Comment nommer mon grand maître ès Suggestion, grand violeur de consciences ? Un vocable se met à voltiger dans ma tête : iradoki et je nomme Iradok cet oiseau de malheur. Poussée par la curiosité, j’ouvre tout de même mon dictionnaire de basque unifié à la lettre I, et lis noir sur blanc que iradoki signifie bel et bien suggérer, ce que j’ignorais totalement.



 

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