Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

vendredi 19 juillet 2024

Recherche Corinne désespérément

Décidément, ce blog devient un dépôt d’avis de recherche. Il y a quelque temps, je cherchais Domie (avec un e), une dame à qui j’avais dédicacé Coup de grain lors de ma dédicace du 1er juin à Castanet-Tolosan. Domie avait posté un commentaire plus que flatteur à la rubrique « me contacter » du blog, commentaire vu à retardement et réponse tardive de ma part, restée sans réponse.

Un mois et une semaine plus tard, le samedi 6 juillet, je dédicace à la librairie du Beffroi, à Revel. Une personne me reconnaît. Dans les salons du livre, j’ai entendu 50 fois : « Je vous ai déjà vue » de la part de parfaits inconnus qui citent des endroits où je n’ai jamais mis les pieds. Il faut dire aussi que je ne suis pas physionomiste pour un sou et que je passe mon temps à prêter l’oreille pour entendre le prénom de personnes dont je ne remets pas le visage.

Au mois de mars, dans un salon du livre, une personne s’arrête devant ma table et m’assure que nous nous connaissons. Encore une illusion d’optique, me dis-je une fois de plus. Sauf que cette fois elle précise que nous avons travaillé ensemble. Mais oui, c’est bien Véronique !

Revenons au 6 juillet à Revel. La dame me dit qu’elle m’a reconnue et que mon nom sur la couverture des livres lui donne raison. Cette fois, c’est donc bien moi ! Et de citer un endroit où je me suis engluée un septennat durant : la direction départemental du travail et de l’emploi de l’Ariège à Foix, et une année : 1986. Une autre vie ! Et je suis bien ennuyée car je ne reconnais pas cette collègue dont je demande le nom. Corinne Lauze ou Loze, phonétiquement. Je balaie l’ensemble de mes collègues d’alors, tous grades confondus. Ce nom ne me dit rien. Je suis tellement gênée que je mens : son visage me dit quelque chose. Je lui demande si elle est à la retraite. Non, 1964, c’est pas pour demain. La rencontre se termine en eau de boudin.

Il pleut des cordes sur le marché et la place du beffroi : un véritable Coup de grain. À l’abri des arcades, je réussis à signer quelques livres avant de replier mes gaules et de reprendre le bus pour Toulouse. Nous circulons encore dans Revel quand la mémoire me revient d’un coup : bien sûr que je connais Corinne, nous étions même copines en cette année 1986. Elle était jeune volontaire et moi jeune contrôleur du travail. Voilà pourquoi je n’ai pas réussi à la situer dans la liste de mes collègues d’alors. Voilà pourquoi notre passé commun est demeuré enfoui dans la brume de mon inconscient. J’aurais eu tant de choses à évoquer avec elle !

J’ai cherché à la retrouver. Malheureusement, dans ma gêne, je ne lui ai pas demandé où elle vivait et quelle était sa situation de famille. Elle a dû prendre, à juste titre, mon mutisme pour de l’indifférence.

Alors j’ai enquêté : sur les réseaux sociaux, lancé un avis de recherche sur Copains d’avant, téléphoné à la librairie. Rien pour le moment.

J’aimerais tant qu’elle me lise. C’est pire qu’avec Domie que je n’avais pas eu à reconnaître, ne la connaissant absolument pas.

Je me promets d’être désormais attentive et de jouer franc jeu : je ne suis certes pas physionomiste, mais ce n’est pas un crime. J’espère que je serais absoute pour cela.

Librairie du Beffroi - Revel


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