Certes, ça fait clavarder sur les réseaux sociaux. Après les photos de chats, le fameux chatGPT. Je résume : l’intelligence artificielle pourrait remplacer les écrivains. Nous lirions alors des fictions conçues et rédigées par des algorithmes, et la créativité humaine passerait à la trappe. Le lecteur perdrait forcément au change.
Mais, dans la
surproduction littéraire, n’y-a-t-il pas déjà pléthore de produits formatés, de
resucées de moins en moins goûteuses alimentées par un premier succès décliné
jusqu’à l’usure ? Élimées jusqu’à la trame, si bien que le lecteur sait ce
qu’il trouvera en tournant les pages. C’est peut-être ce qu’il attend :
s’immerger dans un monde dont il ne se lasse pas, qu’importe que l’eau du bain
ne soit pas renouvelée. Grenouiller dans la crasse artistique, n’est-ce pas
déjà un luxe ?
D’un autre côté, voilà
qu’on réécrit les œuvres afin de les « délivrer » des scories qui
pourraient blesser quelque sensibilité minoritaire. Au sortir de l’entonnoir, de
la bouillie pour chat, sans odeur et sans saveur.
En ce qui concerne les
nouveautés, il faut bien se montrer éveillé
et se mettre à la mode woke en
introduisant des personnages issus de minorités de tout poil. Si j’ose dire, au
risque que le mot ne soit connoté homme cis-genre.
Lire en demeurant en
éveil permet de mettre à jour des phénomènes qui peuvent faire le 3 en 1 :
surgelé édulcoré nappé de sauce woke. Et si on cherche, on trouve !
Personnellement, je
suis rassurée à la perspective que Diabolo
pacte et Coup de grain sortiront
des presses bruts de décoffrage.