Nan, je déconne ! Mais comme je ne fais rien de ce qu’on me dit de faire depuis près de 3 ans, je m’explique, en tant qu’auteuresse (comme emmerderesse, merci Georges).
Donc
j’imagine un écrivain, un grand, reconnu, né à l’aube du XIXème
siècle à une époque où, s’il travaillait à la nuit tombante, il devait
forcément s’éclairer à la bougie, où il ne disposait pas de traitement de texte
mais devait se taper chaque phrase à la plume d’oie, ratures comprises, où,
l’hiver, la chaleur d’un humble poêle conférait à ses doigts l’élasticité
requise pour racler du papier. Prénommons-le Honoré et mettons-nous à sa place
à pondre la Comédie Humaine dans des conditions si inhumaines.
Moi,
je me vois bien basculer au temps de la bougie et de la machine à écrire
mécanique et y demeurer suffisamment longtemps pour en découvrir les avantages.
Moins de vocations ! Moins de concurrence ! C’est sûr. Et qui irait
ronéotyper sur un engin qu’on actionne à la force du biceps un pavé pour
l’envoyer par la poste (je dis pas les tarifs !) à des éditeurs qui
crouleraient moins sous les manuscrits ?
Mais
ce monde rêvé n’est pas encore advenu. J’avoue que pour écrire sur un laps de
temps plus bref que celui imparti à Honoré (5 ans et plus pour Poussière de
sable, 6 ans pour Elwig de l’Auberge Froide, si intéressés lire sur mon blog 4
romans dans un couffin), j’étais chauffée à blanc pour leur trouver un
éditeur, partant exécuter le meilleur travail possible. La température montait,
montait sans que je culpabilise un quart de seconde et je m’épanouissais telle
une raie Manta dans la douceur des mers du Sud.
Mes
romans ne se déroulant pas entre une chambre et une cuisine, j’ai beaucoup de
portes à gérer. Vous me voyez entrer dans une pièce, bougie en main !
J’allume donc aussi sec pour voir les moindres détails et rectifier ce qui
cloche. Vous me direz qu’Honoré, à la chandelle, visitait aussi bien le colonel
Chabert que la cousine Bette. Certes, mais je suis si maladroite que je crains
qu’à essayer d’éclairer de ma flamme le visage d’Elwig Kaminski, je ne réussisse à foutre le feu à sa brune
chevelure et embraser tous mes décors. C’est terrible un livre qui
flambe ! Ça prend des airs de Fahrenheit
451.
Bonjour et Enchanté,
RépondreSupprimerJe découvre votre existence et votre blog depuis un "groupe" Facebook dont vous êtes membre et qui a pour objet le "Lauragais"
Il semble que de l'obscur vienne à vous l'écriture..., et le plaisir associé de partager,
Merci et heureuse que ce blog trouve aussi des lecteurs par les voies détournées du "Lauragais" et la découverte d'autres écrits.
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