Pour la deuxième fois au cours de ce que je n’ose appeler ma carrière littéraire (mais quand même !) le malheur frappe à ma porte. J’exagère à peine. Depuis quelque temps je pressentais qu’une tuile allait me tomber sur la tête, que le destin était en route et je connaissais d’avance le résultat : mon éditeur, celui de Poussière de sable, met la clé sous la porte au 31 décembre. Nous, ses auteurs, avons reçu un long message nous expliquant ses raisons et ses difficultés. J’ignore comment l’ont pris mes consœurs et mes confrères. Personnellement, je regrette que notre collaboration s’arrête - plus que satisfaite du poids, du prix et du graphisme de mes livres- d’autant plus qu’il reste les deux derniers volets de Poussière de sable à publier avec les premières de couverture géniales arborant le thème de l’œil. Comment je vais faire ? Je n’en sais rien. Un éditeur ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, qui plus est pour clore une tétralogie.
J’ai
déjà achevé le 3ème volet qui se déroule dans une société
totalitaire et j’étais en train de retravailler le 4ème et dernier.
Cette nouvelle m’a coupé la chique et j’ai stoppé net. À quoi bon ? Je n’ai plus
d’éditeur.
Heureusement,
un recueil de mes nouvelles a été accepté chez un éditeur toulousain qui est en
train de le passer au gueuloir.
Voilà
plus de 10 ans, mon premier éditeur arrêtait son activité. Sale coup pour Diabolo
pacte, même pas deux ans après sa sortie. Ne me restait plus qu’à vendre
dans les salons les exemplaires sauvés du pilon. Mais un livre qui n’a plus d’éditeur
est en quelque sorte orphelin. Sortez vos mouchoirs ! Quelle ironie pour un
premier roman qui met en scène un éditeur qui fait le pari de publier le
premier venu prêt à vendre son âme au diable et un auteur de science-fiction
grugé par son éditeur. Pour le coup, une lectrice m’a dit qu’il m’arrivait ce
que j’écrivais dans mon livre.
J’étais
sur le carreau, bataillant pour trouver un éditeur pour Elwig
de l'Auberge Froide, lequel ne se trouve pas en traversant la rue, surtout
quand la rue se situe à Genève où mon thriller franco-allemand a finalement trouvé
preneur.
Donc
ma saga, la dernière publiée, n’a plus d’éditeur. Pourtant il faut croire aux
miracles, qu’une maison bien inspirée reprendra le flambeau de Poussière de sable. Après tout, les
miracles, ça existe puisque 13 ans après sa parution Diabolo pacte amorce sa résurrection chez un nouvel éditeur. Oui,
vous avez bien compris : j’ai signé en octobre pour la réédition de Diabolo pacte.
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