Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

vendredi 2 décembre 2022

Les livres aussi sont orphelins

Pour la deuxième fois au cours de ce que je n’ose appeler ma carrière littéraire (mais quand même !) le malheur frappe à ma porte. J’exagère à peine. Depuis quelque temps je pressentais qu’une tuile allait me tomber sur la tête, que le destin était en route et je connaissais d’avance le résultat : mon éditeur, celui de Poussière de sable, met la clé sous la porte au 31 décembre. Nous, ses auteurs, avons reçu un long message nous expliquant ses raisons et ses difficultés. J’ignore comment l’ont pris mes consœurs et mes confrères. Personnellement, je regrette que notre collaboration s’arrête - plus que satisfaite du poids, du prix et du graphisme de mes livres- d’autant plus qu’il reste les deux derniers volets de Poussière de sable à publier avec les premières de couverture géniales arborant le thème de l’œil. Comment je vais faire ? Je n’en sais rien. Un éditeur ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval, qui plus est pour clore une tétralogie.

J’ai déjà achevé le 3ème volet qui se déroule dans une société totalitaire et j’étais en train de retravailler le 4ème et dernier. Cette nouvelle m’a coupé la chique et j’ai stoppé net. À quoi bon ? Je n’ai plus d’éditeur.

Heureusement, un recueil de mes nouvelles a été accepté chez un éditeur toulousain qui est en train de le passer au gueuloir.

Voilà plus de 10 ans, mon premier éditeur arrêtait son activité. Sale coup pour Diabolo pacte, même pas deux ans après sa sortie. Ne me restait plus qu’à vendre dans les salons les exemplaires sauvés du pilon. Mais un livre qui n’a plus d’éditeur est en quelque sorte orphelin. Sortez vos mouchoirs ! Quelle ironie pour un premier roman qui met en scène un éditeur qui fait le pari de publier le premier venu prêt à vendre son âme au diable et un auteur de science-fiction grugé par son éditeur. Pour le coup, une lectrice m’a dit qu’il m’arrivait ce que j’écrivais dans mon livre.

J’étais sur le carreau, bataillant pour trouver un éditeur pour Elwig de l'Auberge Froide, lequel ne se trouve pas en traversant la rue, surtout quand la rue se situe à Genève où mon thriller franco-allemand a finalement trouvé preneur.

Donc ma saga, la dernière publiée, n’a plus d’éditeur. Pourtant il faut croire aux miracles, qu’une maison bien inspirée reprendra le flambeau de Poussière de sable. Après tout, les miracles, ça existe puisque 13 ans après sa parution Diabolo pacte amorce sa résurrection chez un nouvel éditeur. Oui, vous avez bien compris : j’ai signé en octobre pour la réédition de Diabolo pacte.



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Du coq à l’âne

Tel est le destin de ce blog d’être alimenté pour ne pas mourir d’inanition. Qui plus est, pas avec n’importe quoi, sous peine d’être frappé...