Après un long détour
suivant les méandres de mon roman n°2, Elwig de l'Auberge Froide,
j’irai droit au but : Quand le livre est tiré, il faut le vendre. Je parle
de ma dernière parution, Poussière de sable, Légendes oudiniennes.
Car un écrit qui ne trouve pas ses lecteurs reste lettre morte. Et c’est bien
triste, surtout pour l’auteur.
Pour que de potentiels
lecteurs se décident à franchir le pas, il faut qu’ils en aient entendu parler,
que le bouche à oreille ouvre une voie, que des personnes influentes fassent
entendre leur voix. Dans ce raz-de-marée littéraire qui déferle en continue,
chaque roman fait figure de bouteille à la mer avec un message à l’intérieur.
Coulera-t-elle à pic avant d’avoir été ouverte ? La bouteille à
l’encre ?
Ne dit-on pas d’un
livre, d’un film, d’une pièce de théâtre : En bien, en mal, pourvu qu’on en parle ! ?
Depuis des semaines,
j’attendais la première critique venant de la presse, souvent inaccessible.
Entre temps j’avais eu droit aux encouragements de mon éditeur : Tu ne dois pas douter de la qualité de tes
romans. Et d’une lectrice qui s’est procuré les 2 premiers volets de Poussière de sable et qui m’a confié
son ressenti, très positif, avec un gros plus : Le deuxième est encore mieux que le premier. Il est en effet
décourageant pour un auteur de s’entendre dire que son premier roman était
beaucoup mieux que le second/deuxième. S’il ne jette pas l’éponge, c’est qu’il
est très opiniâtre ou très naïf. Par bonheur, la critique de Michel Dargel dans Intramuros m’a évité ce geste désespéré. J’attendais, me
disant que si rien ne venait c’était que ce lecteur dont l’avis pèse du plomb
n’avait peut-être pas apprécié mes Légendes ourdiniennes. Je me sentais déjà
plombée quand j’ai découvert la toute première critique de mon dernier roman. Je
cède la plume à Michel Dargel.
“Poussière
de sable, légendes ourdiniennes”, de Claudine
Candat (RROYZZ Éditions, 343 pages, 19,00 €) Faisant suite à L’épopée
euskalienne chroniquée en son temps dans ces colonnes, voici le tome 2 de ces
poussières de sable dont on ne sait pas si elles retomberont un jour et si oui,
où. La science-fiction de Claudine Candat défie toutes les lois : celle de la
gravité, de l’apesanteur, du temps, de l’évolution, voire même les lois du
genre. Ses mondes ont peut-être existé ou existeront après, ses créatures sont
pourvues d’auras lumineuses, d’ailes fines et transparentes, de nageoires et de
palmes, communiquent en langage hypersonique ou s’habillent en peau de requin.
Pourtant, aussi improbables et différents de nous qu’ils·elles puissent être,
tou·s·tes luttent pour les mêmes valeurs que nous, la liberté, la justice, la
reconnaissance et le besoin d’être aimés. Rien n’est jamais acquis, toujours il
a fallu, il faut ou il faudra se battre. Dans ce labyrinthe poético galactique
si bien construit, tour à tour lumineux ou vertigineux où l’auteure nous
invite, le voilà notre fil d’Ariane, vieux comme notre univers, dont la
solidité, proportionnelle à la confiance que nous mettons en l’Homme, nous
permettra de retrouver la lumière. (M. D.)
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