Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

mercredi 19 novembre 2025

Le rouge vous va si bien

Les jurés ont rendu leur verdict, les lauréats des grands prix littéraires sont désignés. Leurs éditeurs se réjouiront d’engranger le produit des ventes générées par de si prestigieuses distinctions.

Je n’en dirai pas plus sur le sujet, sauf qu’à la parution de mon premier roman certains libraires l’ont mis en avant par rapport au Goncourt de l’année.

En tant que romancière, je ne suis pas concernée par la question, mes éditeurs étant hors concours. Nous devons, nous et moi, viser moins haut.

Il n’en reste pas moins que, quel que soit le prix, les jurés doivent trier et désigner des lauréats au détriment de leurs concurrents. Les candidats malheureux ont parfois du mal à s’en remettre. C’est normal, ils ont lancé dans la course des poulains qu’ils ont nourris et bouchonnés avec amour.

Il m’est arrivé de recevoir des récompenses : Diabolo pacte, mon premier, primé à sa parution puis à sa réédition par un nouvel éditeur. Mon opium est dans mon cœur, poésie, trois fois primés. J’y reviendrai dans un prochain article.

Revenons à Diabolo pacte. La première édition a été récompensée par les Gourmets de Lettres placés sous l’égide de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, et sa réédition aux éditions d’Avallon a reçu en 2023 le premier prix du roman de l’Académie des Livres de Toulouse. La couverture en jette avec le bandeau rouge intégré.

On peut toutefois douter de l’impact d’un prix, qui ne fait pas partie des grands, sur les lecteurs potentiels et les ventes.

Or l’autre jour, je téléphone à une librairie de la lointaine couronne toulousaine pour une proposition de dédicace. On m’avertit tout de suite que ça ne se fait pas comme ça. Le libraire, toutefois, part à ma recherche sur la toile et tombe sur la dernière couverture de Diabolo pacte. Le bandeau rouge du prix lui tape dans l’œil. Il me dit que c’est intéressant et qu’il en parlera à l’organisation d’un salon du livre sélectif. Car, en matière de salons, il y a des gradations et des niveaux : ceux qui invitent du beau monde dont je ne fais pas forcément partie même publiée à compte d’éditeur, et ceux ouvert à tous, comptes d’auteur et autoédités compris, souvent pleins à craquer côté auteurs et déserts côté public.

Donc ce salon-là, que vante libraire, serait intéressant. En tout cas, j’avais écrit à l’organisation qui ne s’est pas donné la peine de répondre. Vais-je finir par être invitée ? En tout cas, quand je me suis entendue appelée Claudine, j’ai compris que le bandeau rouge du prix avait fait son effet.



 

Le rouge vous va si bien

Les jurés ont rendu leur verdict, les lauréats des grands prix littéraires sont désignés. Leurs éditeurs se réjouiront d’engranger le produi...