Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

jeudi 23 novembre 2023

Du feel good qui ne voudrait pas dire son nom ?

Le livre à lire quand tout va mal – mais ce n’est pas interdit quand tout va bien. Voilà ce que je dis de Diabolo pacte quand je suis derrière la table (de dédicace) et que je veux me défaire d’un exemplaire. Car au jeu de mon Diabolo, c’est comme au Uno : à la fin c’est celui qui a le moins de cartes en main ou de livres sur la table qui gagne.

Sans avoir osé jamais user du terme, je pourrais dire que Diabolo pacte, c’est du feel good. Mais je ne le ferai pas, car user du globish pour qualifier de la littérature française, cela me semble une hérésie.

L’édition se vautre dans ce vocabulaire comme si ça allait de soi pour toutes les oreilles francophones. Les échanges entre les 2 langues, depuis le plus lointain Moyen-Âge, ont été si féconds que tout un chacun peut entendre ce qu’il va trouver en ouvrant un livre catalogué young adult, cosy mystery, new romance, et j’en passe.

En lisant du feel good, vous êtes censé vous sentir bien en refermant le livre, si ce n’est mieux.

En tout cas, ce que je peux vous dire, c’est qu’au moment où j’ai décidé d’écrire Diabolo pacte, je me sentais foutrement mal. Une rafale de lettres de refus venait d’abattre mes espoirs de voir un jour publié mon roman de science-fiction, Poussière de sable. Au lieu de me loger une balle dans la tête, j’ai pris le parti d’en rire et de sublimer mon échec avec l’histoire d’un type qui s’est attiré toutes les calamités possibles (nabot, boiteux, puceau, prof martyr qui écrit une SF qu’il ne parvient pas à faire éditer) mais qui s’en sort de façon satanément surprenante. Sans oublier ma Georgette Gougeard dont le nom est à lui seul tout un programme. Oui, je me suis bien marrée en écrivant Diabolo pacte et je ris, non de me voir si belle en ce miroir, mais d’apprendre que certains de mes lecteurs rient tout seuls en me lisant.

Ce qui fit écrire à la regrettée Liza Avinenc : « Diabolo pacte est un véritable remède contre cette morosité ambiante qui nous entoure, et devrait être, à ce titre, remboursé par la Sécurité Sociale. »

Entre une première édition chez L’Arganier et la récente résurrection chez Avallon & Combe, force est de constater que la morosité a disparu : c’est exponentiellement pire.

Si Diabolo pacte n’élude pas la question sociale – notamment en réécrivant Mai 68, pas seulement du point de vue étudiant-dian-dian, mais surtout ouvrier (pas forcément Yéyé) – je n’ai pas voulu faire de mes héroïnes et de mes héros des victimes ou des carpettes.

Chaque lecteur est libre ou non de les apprécier, de les haïr ou de s’en faire un modèle.

En tout cas, Diabolo pacte m’a fait du bien à moi car j’ai réussi à le publier 2 fois à compte d’éditeur à 14 ans d’écart.

2 titres pour le papier et le numérique


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