Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

lundi 24 juillet 2023

Bonnes vacances !

À l’école de la vie, il n’y aurait pas de vacances. Quand on ne tient plus, que le décor prend les apparences de l’enfer, reste la fuite, définitive, ou provisoire dans les paradis artificiels.

Quand on ne vit que pour écrire, c’est pareil : les vacances vous filent sous le nez. Que vous soyez écrivain reconnu ou que vous écriviez dans l’ombre du plus parfait anonymat, vous n’avez ni repos hebdomadaire, ni RTT : vous ne pensez qu’à ça.

Personnellement, je cohabite avec des personnages embrassant tout le spectre des vices et vertus, jouant sur une palette étendue d’émotions et de sentiments. Je suis à la fois Garin Bressol, Marylin, Antoine Maurier, Elwig von Sankt Märgen, François Domps, et toute une bande d’extraterrestres. 

Je dirais que c’est la phase paradisiaque qui vous transforme en démiurge, dans l’euphorie de la création, dichterische Begeisterung, enthousiasme littéraire qui balaie le moindre doute d’un coup de torchon magique.

Vient la phase de la quête d’éditeur. Obsessionnelle si elle ne trouve pas de débouché rapide. Elle peut vous conduire au divorce dans le meilleur des cas (pour les gens qui n’écrivent pas les plaintes d’un écrivant sont soûlantes), ou pire au suicide, comme le malheureux John Kennedy Toole. Je vous dis tout à son sujet dans Diabolo pacte (page 191).

Le livre est à présent tiré, il faut le vendre tandis que vous tentez de placer celui que vous venez d’achever et que vous êtes hanté par une nouvelle histoire. Vous redoutez d’apprendre que 3 mois après sa sortie, votre publication s’est vendue à 13 exemplaires juste après réception d’un énième message de refus de la part d’un éditeur, ce qui vous décourage d’écrire la suite de l’histoire que vous venez de commencer. C’est ce qui s’appelle être au four et au moulin. J’ai dit four ? Damnée je sois !

Tiens, j’ai besoin de vacances. Dans la vie, j’ai d’autres aptitudes que de martyriser un clavier d’ordinateur. Bonne nageuse. Cycliste allergique aux cols roulés en appartement, mais à l’aise dans les cols roulants et venant à bout des moins roulants. Je dis bye bye au blog tout en restant sur place. Cela vous fera des vacances.



2 commentaires:

  1. Bonnes vacances à vous, et bonnes écritures aussi!

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  2. Merci à vous. Seulement une pause dans le blog. Je vous souhaite un bel été.

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Et Toulouse, macarel !

Quoi de plus naturel de parler de sa ville, d’y planter le décor de ses romans, d’y faire vivre ses personnages, quand on est auteur, ou aut...