Pour une fois, le blog puise son inspiration dans la pub, celle qu’on nous assène à la télé. Le lien avec la littérature ?
Lorsque je présente Diabolo pacte, derrière ma table, je
cite, outre le pacte avec le diable dans le domaine de l’édition, un aspect
plus grave et plus profond : un
livre sur les livres avec des faits de société. Certes, on revisite Mai 68
et pas seulement Étudiants,
dian dian,
mais aussi le vécu des classes laborieuses d’alors dans le Nord de la France.
On s’attarde aussi sur le sort des comédiens qui n’arrivent pas à percer et se
commettent dans la publicité après avoir abandonné l’ambition de brûler les
planches en jouant des classiques ou des créations avant-gardistes.
La preuve par le
livre : …Je me gardai d’ajouter que
je n’avais pas envie de me transformer chaque soir en rhinocéros ou d’attendre
une cantatrice chauve qui n’arrivait jamais. J’ai d’ailleurs reconnu à la
télévision, en écarquillant les yeux, certains comédiens de la Troupe des Têtes
Brûlées, devenus des artistes engagés contre le cholestérol.
Devant la télé, je me
relis intérieurement. Cet acteur entre deux âges souhaiterait peut-être jouer
la scène de la cassette plutôt que de vanter les mérites d’une banque sans
actionnaires au service de ses clients. Autant s’affubler d’une barbe blanche
et d’une houppelande rouge !
Ces comédiennes
préfèreraient sans doute se crêper le chignon pour autre chose que des
choupiprix ou riquiprix. Apprendre à articuler avec un crayon dans la bouche des
heures entières pour ça !
Quant à adresser une
moue désapprobatrice au jeune homme qui s’apprête à commander au barman le coup
de l’étrier, c’est du grand jeu face à la performance d’un Jean Gabin
enchaînant verre sur verre en compagnie de Belmondo dans Un singe en hiver. Qu’aurait pensé Antoine Blondin ?
Ne parlons pas du
dialogue de la tomate non assurée !
Or, derrière ces pubs
dans lesquelles les Français font figure de parfaits crétins au QI aussi plat
que leur compte en banque, il y a des créatifs, des vrais, qui ont peut-être
dans leurs tiroirs une Conjuration des
imbéciles ou un Cher connard.
Peut-être
regarderez-vous ces pubs avec un œil neuf, surtout celle sur le vaccin contre
le zona. Chapeau l’artiste ! Filmer en noir et blanc (ça s’impose pour
cadrer des plus de 65 ans) et passer soudain à la couleur, juste au moment de
l’apparition des pustules, pour instiller l’effroi, ça frise le génie.
Et la littérature,
b…l ! Mais c’est évident, la preuve par Diabolo pacte : Ce qui vaut pour l’acteur vaut aussi pour
l’écrivain qui fait vivre avec les mots de l’état et de l’action les
personnages que l’acteur anime avec son propre corps.
Merci de m’avoir lue. Vous serez encore plus
remerciés si vous me faisiez de la pub.