Depuis quelques semaines, la gamelle du dlog est dramatiquement vide. Si ça continue, le blog va mourir d’inanition. Il est temps que je lui dégote un os à ronger. Sinon il va me mordre. Et si je chopais la rage ?
La rage, il y a de quoi l’avoir en parcourant les nouvelles
autour de la littérature.
Les
Français liraient moins. On s’en doutait. Voilà des années qu’on constate qu’il
y a de plus en plus de gens qui écrivent pour des lecteurs en nombre
décroissant. Une nouvelle espèce a même émergé dans la jungle de la
surproduction éditoriale : les auteurs du confinement. Bon ! On
savait déjà que l’oisiveté était mère de tous les vices. Rien d’étonnant à ce
que l’écriture ait vocation à devenir une drogue. Même sans lecteur, impossible
d’arrêter. Il nous faut notre dose. Notre ligne !
Donc,
c’est un triste constat : les Français, qui déjà ne lisaient pas beaucoup,
lisent encore moins. Et c’est encore pire ! Un dimanche, dans un salon du
livre, un confrère m’a montré des statistiques à même de saper le moral des
plus optimistes. Non seulement les Français lisent peu, mais en plus ils sont
en queue de liste pour la lecture parmi d’autres pays d’Europe. Est-ce à relier
avec le classement Pisa des résultats scolaires dans lequel nous régressons
chaque année dans le fond de la classe ?
Il
ne me reste plus que l’espoir d’être traduite et de m’installer un moment à
l’étranger pour pousser la promo. Mon rêve ! Que Elwig de l’Auberge Froide soit traduite dans la langue d’Elwig et
de Franz ! Que ma saga de science-fiction, Poussière de sable, soit traduite dans la langue de Robert
Silverberg et de Philip K. Dick et que la suite de mon aventure, Lisbonne
avait raison, puisse s’exprimer, comme Lorenzo
Azzopardi, dans la langue d’Italo Svevo, de Cervantès et de José Saramago.
L’Europe du Sud, c’est pas mal, non, pour chercher les Lumières ?
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