Ce que j'écris, pourquoi, pour qui et les surprises de mon parcours littéraire

mercredi 20 décembre 2023

Podium

Pour une fois, collons à l’actualité comme le maillot cycliste colle au corps.

L’évènement de ces derniers jours, c’est la remise des prix de l’Académie des Livres de Toulouse dans l’auditorium de la Médiathèque José Cabanis. Calqué sur les jeux olympiques, elle désignera, dans chaque catégorie, 3 auteurs honorés d’un podium à 3 marches.

Cette année, je concourais avec Coup de grain, recueil de nouvelles, et Diabolo pacte, mon premier roman ressuscité en 2023 dans une nouvelle peau et chez un nouvel éditeur, Avallon & Combe.

Dès mon arrivée à la Médiathèque, je suis abordée par des amis cyclotouristes pour une dédicace des deux livres en lice. C’est tout nouveau pour moi. Longtemps je me suis déplacée en salon et en librairie pour des clopinettes. Or, depuis quelque temps, je n’ai pas le temps de m’installer que j’ai quelqu’un devant la table. Dans l’auditorium, point de table : qu’à cela ne tienne, je dédicace sur mes deux genoux.

La cérémonie débute avec la remise du prix de poésie où j’ai fait partie du jury. Je communiquerai à ce sujet sur les réseaux. Puis vient le prix de la nouvelle : je monte au figuré sur la 2ème marche, fière d’être la dauphine de Betty Marescaux Tyteca pour « Bonnes nouvelles ? » publiée comme moi par les éditions Auzas.

La cérémonie se poursuit, le prix du roman suivi de la désignation de la Plume d’or distinguant un auteur prolifique. Un demi-mystère, car si on m’a laissé entrevoir un podium, j’ignore sur quelle marche le jury m’aura placée. Troisième, ni mon nom ni mon titre ne sont cités. Deuxième, non plus. Le doute n’est plus permis : Diabolo pacte est paré d’or. Une divine surprise !

Une lectrice du jury monte sur l’estrade et fait l’éloge du roman et de la romancière. Émue et honorée. J’ai préparé une allocution. Le public rit. N’ayant pas préparé d’extrait à lire, j’improvise et prie le représentant du maire, conseiller municipal chargé de la lecture publique, de me donner 2 chiffres, l’un pour le numéro de page, l’autre pour la ligne, et je lis le passage où on apprend que Josette Gougeard s’est retrouvée veuve à 35 ans. Pour un roman rigolo, ça tombe mal. La remarque fait marrer la salle. Et je suis aux anges, si j’ose dire.

Avec Samir Hajije, conseiller municipal en charge de la lecture publique


mardi 5 décembre 2023

Longue attente et textes courts

Le dlog, insatiable, réclame son os à ronger, et je dois me servir dans mon garde-manger, par définition limité : l’inflation, la hausse des impôts, etc. Donc, ouvrant la grille qui laisse passer l’air, je tombe direct sur la case : 10 friandises pour l’entracte. C’est sur l’affiche concoctée par mes soins – je devrais dire bricolée - pour attirer le chaland vers le recueil de mes 10 nouvelles, Coup de grain. D’ailleurs, il arrive que le chaland se marre.

Depuis sa parution, j’ai pu constater que la nouvelle suscitait moins d’enthousiasme que le roman et que le lecteur préférait se délester de 20 pour une fiction en enfer (Diabolo pacte) et même de 22 en échange d’un thriller franco-allemand (Elwig de l’Auberge Froide).

Je préfère une histoire entière, m’a confié une lectrice avant de se faire dédicacer Diabolo et Elwig (les romans aussi ont leurs petits noms).

Voilà qui est rassurant à une époque où le livre est un moindre objet de désir, comparé à un smartphone, à un tatouage ou à un abonnement à Netflix.

Or, cette désaffection pour la nouvelle est un phénomène franco-français. Les anglo-saxons, les Tchèques et autres Européens de l’Est se délectent d’en lire.

Si le genre est prisé en Allemagne, c’est aussi que la nécessité fit loi après la guerre. La pénurie de papier exigeait du court. Or ce n’est pas parce que le texte est court, que les idées le sont aussi et que l’intrigue est moins captivante. Une histoire courte doit vous saisir dès la première phrase et ne pas vous lâcher avant le mot FIN.

Un confrère, qui écrit aussi des nouvelles, argumente derrière sa table de dédicace avec un argument censé abattre les dernières résistances : Si vous avez peu de temps pour lire, la nouvelle est le genre idéal. Par exemple dans la salle d’attente d’un médecin…

Cela dépend du médecin. La réputation de mon généraliste est si répandue et avérée que j’emporte des trilogies, voire des tétralogies, pour tromper l’attente.



jeudi 23 novembre 2023

Du feel good qui ne voudrait pas dire son nom ?

Le livre à lire quand tout va mal – mais ce n’est pas interdit quand tout va bien. Voilà ce que je dis de Diabolo pacte quand je suis derrière la table (de dédicace) et que je veux me défaire d’un exemplaire. Car au jeu de mon Diabolo, c’est comme au Uno : à la fin c’est celui qui a le moins de cartes en main ou de livres sur la table qui gagne.

Sans avoir osé jamais user du terme, je pourrais dire que Diabolo pacte, c’est du feel good. Mais je ne le ferai pas, car user du globish pour qualifier de la littérature française, cela me semble une hérésie.

L’édition se vautre dans ce vocabulaire comme si ça allait de soi pour toutes les oreilles francophones. Les échanges entre les 2 langues, depuis le plus lointain Moyen-Âge, ont été si féconds que tout un chacun peut entendre ce qu’il va trouver en ouvrant un livre catalogué young adult, cosy mystery, new romance, et j’en passe.

En lisant du feel good, vous êtes censé vous sentir bien en refermant le livre, si ce n’est mieux.

En tout cas, ce que je peux vous dire, c’est qu’au moment où j’ai décidé d’écrire Diabolo pacte, je me sentais foutrement mal. Une rafale de lettres de refus venait d’abattre mes espoirs de voir un jour publié mon roman de science-fiction, Poussière de sable. Au lieu de me loger une balle dans la tête, j’ai pris le parti d’en rire et de sublimer mon échec avec l’histoire d’un type qui s’est attiré toutes les calamités possibles (nabot, boiteux, puceau, prof martyr qui écrit une SF qu’il ne parvient pas à faire éditer) mais qui s’en sort de façon satanément surprenante. Sans oublier ma Georgette Gougeard dont le nom est à lui seul tout un programme. Oui, je me suis bien marrée en écrivant Diabolo pacte et je ris, non de me voir si belle en ce miroir, mais d’apprendre que certains de mes lecteurs rient tout seuls en me lisant.

Ce qui fit écrire à la regrettée Liza Avinenc : « Diabolo pacte est un véritable remède contre cette morosité ambiante qui nous entoure, et devrait être, à ce titre, remboursé par la Sécurité Sociale. »

Entre une première édition chez L’Arganier et la récente résurrection chez Avallon & Combe, force est de constater que la morosité a disparu : c’est exponentiellement pire.

Si Diabolo pacte n’élude pas la question sociale – notamment en réécrivant Mai 68, pas seulement du point de vue étudiant-dian-dian, mais surtout ouvrier (pas forcément Yéyé) – je n’ai pas voulu faire de mes héroïnes et de mes héros des victimes ou des carpettes.

Chaque lecteur est libre ou non de les apprécier, de les haïr ou de s’en faire un modèle.

En tout cas, Diabolo pacte m’a fait du bien à moi car j’ai réussi à le publier 2 fois à compte d’éditeur à 14 ans d’écart.

2 titres pour le papier et le numérique


vendredi 10 novembre 2023

Un auteur travesti en vaut-il deux ?

Une tendance qui commence à faire jour dans les salons du livre : le déguisement, et pas que pour Halloween, dont, soit dit en passant, je n’ai rien à cirer.

Ce 8 octobre, j’étais dans un premier salon très réussi, en plein Gers, quand j’aperçois une invitée tout droit sortie du Moyen-Âge. Non, ce n’était pas une voyageuse temporelle, mais une romancière (ce qui me permet d’éviter l’autrice qui me crispe, si vous voulez savoir pourquoi, cliquez sur le lien) bref une romancière inspirée par Aliénor d’Aquitaine. Il faisait chaud ce dimanche-là, et Aliénor se devait d’être couverte de la tête au pied même si son nez chaussait des lunettes parfaitement anachroniques.

Donc je me dis que je devrais peut-être me déguiser en Elwig von Sankt Märgen, héroïne de cape et d’épée ayant adopté la jupe-culotte pour voyager à cheval. Peut-être qu’une cravache finirait de convaincre de futurs lecteurs hésitant à se faire la malle avec Elwig de l’Auberge Froide.

Mais j’ai plus commode. Nécessité m’est faite en effet de faire partir comme des petits pains le nouveau Diabolo pacte, très gouleyant en bouche. Non contente de me vêtir de rouge, couleur emblématique des taureaux (et j’en suis un !), je pourrai me coller sur la tête une paire de cornes (que je porte peut-être déjà sans le savoir) de diablotine. Loin de maîtriser l’art de modifier mes portraits, je me contenterai de poster les premières de couvertures, car l’important, pour m’éviter l’enfer de l’anonymat, c’est que Diabolo pacte vous fasse succomber à la tentation.



mardi 31 octobre 2023

Bankable or not bankable ?

Quand un auteur, publié notamment au Cherche Midi, ayant signé une vingtaine de livres dont certains parus en poche, m’a annoncé qu’il donnait son dernier roman à L’Harmattan, je suis tombée à la renverse. Au sens figuré seulement. Au sens propre je vais bien, exceptée cette sensation poisseuse que cet écrivain et ami salissait quelque part son nom. Bien sûr, il a dépassé les 80 berges et connaît quelqu’un chez cet éditeur. Bien sûr, une éditrice d’une grande maison prestigieuse, ayant apprécié l’ensemble de son œuvre, l’avait encouragé à écrire ce dernier roman dont elle s’occuperait personnellement quand un coup de théâtre tragique, comme la vie en a le secret, éjecta la femme providentielle de la scène éditoriale.

Certes, L’Harmattan a pu mettre le pied d’auteurs débutants à l’étrier – c’est là son mérite – mais c’est un éditeur qui ne verse de royalties qu’à compter du 501ème exemplaire vendu. Donc, dans 99% des cas, il ne paye rien, mais empoche la somme que les auteurs versent à l’éditeur pour l’achat d’exemplaires à écouler dans les salons quand les amis et la famille ont fait le plein. Même avec la remise sur le prix public du livre, l’éditeur en retire un bénéfice puisque le coût de la fabrication et de l’impression est inférieur à ce prix public.

Bien sûr, j’achèterai le livre de mon ami et le lirai avec attention et intérêt.

Toutefois, cette nouvelle me laisse quelque peu pensive quant au monde éditorial qui se montre parfois bien péremptoire. En qualité de locomautrice, j’ai de quoi fumer. Trois gros remarquent le manuscrit de mon 2ème roman, on loue son très bon titre, Elwig de l’Auberge Froide. Au final, personne ne prend pas le risque de le publier. Par bonheur, les éditions Pierre Philippe (ePPh), sises à Genève, s’enthousiasment pour ce roman européen qui sort en 2014. Presque dix ans plus tard, c’est la bonne surprise. Mon thriller franco-allemand est toujours distribué et attire du monde à ma table de dédicaces.

Christian Signol, récipiendaire d’un prix toulousain, m’a conté une anecdote après la cérémonie. Il écrit un roman qui enthousiasme son éditeur chez Albin Michel. Celui-ci lui prédit un succès fou. Et c’est le flop, tandis qu’un autre titre, placé sous des augures bien moins favorables, a fait un tabac à sa sortie.

J’en suis venue à la conclusion qu’en matière de publication la seule boussole devrait être la qualité littéraire. S’il était possible de prévoir les succès commerciaux en tâtant les manuscrits, nous serions tous, auteurs et éditeurs, milliardaires. Oui, je le dis et le répète : l’unique boussole devant guider l’éditeur dans ses choix de publication devrait être la qualité littéraire.

Tout le reste est littérature !

Librairie Privat, Toulouse


dimanche 22 octobre 2023

Et la romance, bordel !

Un samedi, salon du livre à Montauban. Mon voisin de table (qui écrit des polars et des guides touristiques) me fait part d’une réflexion :

― Il y a un genre qui marche super bien : c’est la romance.

Et une rencontre de remonter à ma mémoire : journée de dédicaces où une non-future lectrice m’a confié face à ma saga de science-fiction, Poussière de sable :

― Je ne lis que des romans d’amour.

Par définition, une romance, en littérature, est une histoire d’amour qui finit bien, contre toute attente, car, entre la première et la dernière ligne, nos amoureux essuient des vents contraires, ou bien l’un des partenaires n’est pas conscient de ses sentiments.

Eh non, je ne peux vendre Poussière de sable sous l’appellation de romance. Et pourtant, il y a de l’amour. Entre un petit mousse et une Grande Navigatrice (ce sont des oiseaux dotés de pouvoirs psys), entre Galia et Ditcham (ceux-là nous ressemblent qui viennent de civilisations antinomiques).

Enfermée dans un dilemme, elle sentit le besoin de réfléchir, seule à l’écart de tous. Elle mena son tinouk dans un bosquet et se laissa tomber au pied d’un arbre. La reine ne demeura pas seule longtemps, Ditcham l’avait déjà rejointe et son visage s’illumina. Le jeune homme se mit à genoux, fasciné par ses yeux où l’émeraude le disputait à l’aigue-marine, comme lorsque sa mère lui avait montré pour la première fois sa pierre de destinée sur l’autel domestique. Il sut alors que cette femme et son destin ne faisaient qu’un.

Quant à mon thriller, Elwig de l’Auberge Froide, il serait frauduleux de ma part de le qualifier de romance, même s’il baigne dans une atmosphère romantique à souhait. Vous êtes en 1805, étudiant en médecine en route pour Vienne, vous faites halte à l’Auberge Froide par un soir d’orage, et vous vous trouvez presque nez à nez avec une héroïne de cape et d’épée, Elwig von Sankt Märgen.

Elwig, c’est ainsi qu’elle se nommait. Jamais je n’avais entendu syllabes aussi mélodieuses, aussi magiques que celles qui s’unissaient pour former ce prénom que je trouvais si beau. J’eus la certitude qu’il n’en existait pas d’aussi magnifique de par tout le royaume de France ou d’Angleterre, ni même dans toutes les Russies ou les colonies d’Amérique.

Passons au roman par lequel tout a commencé et tout est reparti – parce que réédité en 2023 - : Diabolo pacte. S’il n’y a pas d’amour là-dedans ! Lisez voir :

…elle l’aimait de la façon la plus totale, la plus ordinaire, de la seule façon qu’il est possible d’aimer, sans raison, l’excusant des souffrances qu’il lui infligeait, avec juste ce qu’il fallait de haine pour qu’elle fût l’exact revers de l’amour.

Mais celui qui vit de grandes histoires d’amour dans ce roman déjanté, c’est Antoine Maurier qui se découvre homosexuel après avoir soupiré, adolescent, après Caroline Martin sans être foutu de voir qu’elle lui tendait des perches aussi épaisses qu’un tronc de baobab. En cela, il se peut que j’étais à l’avance à l’époque où je planchais sur cet essai romanesque qui serait transformé 4 ans plus tard (Thomas Ramos n’y est pour rien). On ignorait alors les LGBT+++ et qu’un homme pût être enceint.

Si bien qu’aujourd’hui je me tiendrais loin de l’air du temps, me contentant d’emprunter des sentiers inédits sur des roues déjantées. Et il se pourrait que la romance me tente avec toutefois la tentation de désulcorer le genre.

Curieux de savoir si Elwig de l’Auberge Froide et Diabolo pacte finissent bien ? Pour connaître le fin mot de l’histoire, il vous suffit de lire.



lundi 9 octobre 2023

Question de vocabulaire

La dernière chronique parue sur Diabolo pacte a failli me mettre en PLS. Un point négatif, et je mets les 2 points : vocabulaire complexe et varié difficile à comprendre et à assimiler.

Mes lecteurs en jugeront. J’ai retenu que la chroniqueuse en avait suffisamment compris pour en faire une lecture fine, dévoilant des facettes que moi, qui ne l’ai pas lu mais seulement écrit, avais omis de voir. Mais à chaque lecteur son livre. Comme le client, il est roi et je n’ai jamais trouvé rien à redire à cela.

« Le vocabulaire est un riche pâturage de mots », estimait Homère. Assisterions-nous à l’appauvrissement des pâturages ? Que nous devrions mettre sur le dos de flatulences bovines génératrices de réchauffement climatique ?

Cette chronique tombe à point, alors que je déplore le caviardage des livres de notre enfance réécrits au présent (le passé simple ne l’est peut-être pas assez, l’imparfait ne l’étant que trop) et purgé de descriptions supposées inutiles, mais chargées d’atmosphère.

Que dire du conditionnel et du subjonctif qui fait prendre du recul avec son propre discours ? Le mode est passé de mode. Et pourtant, la mise en perspective et le doute sont selon moi de solides remparts contre le fanatisme. Tiens, âpre discussion sur un réseau social au sujet d’une phrase méprisante au sujet des blondes que Milan Kundera a mis dans la bouche d’un de ses personnages. Et aussitôt notre Milan de se faire traiter d’abominable misogyne. Apparemment, certains sont persuadés que les personnages d’un roman ne sont là que pour faire passer les messages des auteurs. Confondre ce qu’un auteur pense avec ce que ses personnages disent et pensent est confondant.

Et voilà que je deviens nostalgique, me souvenant de mes années d’apprentissage où les élèves en méritaient le nom, ayant pour vocation de s’élever au-dessus de la condition de leurs parents sous la férule de maîtres exigeants.

Je repense à mon père, arrivé d’Espagne sans parler la langue d’un pays dont il avait pourtant la nationalité, à ses efforts pour se cultiver, lisant sans cesse, notant le vocabulaire dans un carnet sur lequel j’ai mis la main après le décès de Maman. Pour peu les larmes me viendraient aux yeux d’émotion.

Je ne pleurerai pas sur un futur où, faute de vocabulaire ou de patrimoine commun, nos lecteurs se raréfieront au fur et à mesure des annonces nécrologiques.

Ce qui chez moi ne passe pas crème, c’est ce mépris brandi au nez des classes populaires et des jeunes générations comme quoi lire La princesse de Clèves relèverait de l’exploit et du défi. Les unes et les autres méritent mieux que ça : la confiance dans leurs capacités et dans leur curiosité.



Les livres aussi ont une peau

Passons de la nouvelle à la poésie, du réel ( Coup de grain ) au rêve ( Mon opium est dans mon cœur . Commençons par la peau, la couverture,...